Première
par Pamela Pianezza
Personne n'avait encore tenté d'adapter Une Princesse de Mars, grand classique de la littérature de sciences-fiction. C'est Andrew Stanton qui s'y est donc collé (...) Le résultat : au carrefour entre Star Strk, Gladiator, Avatar et le Choc des Titans, est tout de même distrayant.
Première
par Gérard Delorme
Depuis sa création il y a tout juste un siècle, le roman d’Edgar Rice Burroughs est enfin adapté au cinéma, après une multitude de tentatives dont les premières remontent aux années 30. Par un étrange paradoxe, le film d’Andrew Stanton a un air familier et c’est normal : il faut dire que la saga a inventé quasiment toutes les figures de la science fiction et de l’heroic fantasy. Depuis, elle a inspiré une multitude d’artistes, de romanciers et de cinéastes. Le réalisateur de Wall E avait donc pour obligation d’innover en apportant une sensibilité et une esthétique contemporaines. Dans ce but, l’écrivain Michael Chabon a été appelé à la rescousse, et il a probablement beaucoup fait pour enrichir le conflit intérieur d’un héros farouchement neutre et individualiste, qui finit quand même par prendre part à une guerre. Malgré tout, l’histoire reste manichéenne et remplie de stéréotypes : l’héroïne est toujours une demoiselle en détresse, et le héros un guerrier indestructible mais maladroit avec les femmes. La décision d’avoir confié les rôles principaux à des inconnus garantit une certaine fraîcheur aux personnages, au risque de ne pas attirer le public de masse dont le film a absolument besoin pour rentabiliser les énormes investissements. Le spectacle est impressionnant et obéit aux standards du blockbuster, mais sans atteindre l’exceptionnel. Surtout, il n’arrive pas à surpasser les innombrables prédécesseurs (La guerre des étoiles, Avatar, Cowboys et envahisseurs…) qui donnent à John Carter un air de déjà vu.