Première
par Frédéric Foubert
Ils sont venus, ils sont tous là. Judi Dench, Bill Nighy, Maggie Smith, Tom Wilkinson... Soit la fi ne fleur de la comédie british, convoquée dans un all-star cast presque aussi aristocratique et racé que celui de La Taupe il y a trois mois. La moyenne d’âge de ces vénérables têtes d’affiche (68 ans, on a compté) sert d’indice : oui, le film de John Madden drague clairement un public de seniors. Son propos doux-amer (comment faire renaître l’espoir quand on a la vie derrière soi ?) aurait d’ailleurs pu donner matière à une jolie fable à savourer à l’heure du thé, mais Indian Palace, interminable, croule sous le poids de ses trop nombreuses storylines. Les acteurs, eux, sont bien sûr irréprochables, à l’exception notable du petit jeunot de la bande, Dev Patel, très embarrassant dans un rôle de bouffon burlesque. Indien « officiel » du cinéma anglais depuis Slumdog Millionaire, il véhicule ici une vision du Commonwealth qui sent la pantoufle.