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Avec sa science du découpage, son utilisation judicieuse du ralenti et son parfait placement de la musique, la spectaculaire première séquence de Big Bad Wolves trahit la patte de cinéastes sérieux. La suite le confirme sans jamais faiblir, ménageant habilement les renversements de situation tout en relançant la question : qui sont les bons, qui sont les méchants ? Le flic dont les défauts sont aussi
des qualités, le père vengeur ou le prof accusé sans preuves ? Le seul personnage normal est un cavalier palestinien qui fait une apparition surréaliste. L’humour noir suggère une parenté évidente avec les Coen, le rythme et la justesse des plans aussi. Sur le fond, le problème moral rappelle celui de Prisoners mais au sein d’un dispositif moins complexe, plus direct, et probablement plus efficace. Une vraie révélation pour ceux qui n’avaient pas vu Rabies, le précédent (et premier) film de ce duo très dynamique.
Toutes les critiques de Big Bad Wolves
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un enlèvement qui va copieusement dégénérer dans ce film bien déjanté, qui mêle assez habilement suspense insoutenable (« Est-il vraiment coupable, ou non ? »), drame terrifiant, violence sans nom, et même un humour noir ravageur. Ce ton novateur fait de ce film israélien un thriller hors norme, fort justement salué par Quentin Tarantino en personne : trouvant certainement là une forme de filiation, le réalisateur a carrément affirmé qu’il s’agissait du meilleur film de l’année.
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En choisissant l'arme de l'humour noir ravageur et forcément dérangeant, ils avancent sur un terrain miné tant ce mélange des genres n'est pas à la portée de tous. Mais en déstabilisant brillamment le spectateur par les rebondissements de leur scénario et une mise en scène ne s'aventurant jamais dans le registre attendu du gore, Keshales et Papushado vont au-delà du simple thriller palpitant.
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"Big Bad Wolves" sème un humour détaché et méchant, volontairement inconfortable...
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Présentée à l’Etrange Festival, Big Bad Wolves est une comédie à l’humour grinçant qui ne fera clairement pas l’unanimité. Et c’est tant mieux !
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En évitant (...) le piège de la torture à titre informatif (ou pire de la torture gratuite d’un Hostel), Big Bad Wolves s’ancre dans la lignée des revenge movies. Mais là n’est pas le seul écueil que le film démine.
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un thriller satirique malin mais balourd
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Autant dire qu'il va falloir supporter la torture plein écran. (...) Un film d'horreir quoi.
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« Le meilleur film de l'année » de Quentin Tarantino est un patchwork poussif d'influences mal digérées. À se croire plus fin que le spectateur, Big Bad wolves dévoile surtout le manque d'épaisseur de ses auteurs.
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Trop répétitif, l’ennui s’installe et le suspense se délite.
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un enchaînement de séquences répétitives et insistantes alourdit trop le propos sans pouvoir distancier le regard.
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Tout a été conçu pour taper dans l'œil de Quentin Tarantino qui, par réflexe Pavlovien, est tombé dans ce piège facile, s'empressant d'estampiller Big Bad Wolves «film de l'année».
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Susciter un rire particulier produit par l'intrusion dans des scènes de violence de notations humoristiques familières semble être le projet du film. C'est assez pénible à regarder.
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On appelle « torture porn » ces films d'horreur aux sévices hyperréalistes, type « Saw » ou « Hostel ». Celui-ci, des réalisateurs Aharon Keshales et Navot Papushado, est d'autant plus douteux que les tortures infligées à la victime (un pédophile présumé) se voient légitimées par sa culpabilité...
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Soit un thriller horrifique et une sordide histoire de vrais-faux coupables et de vendetta contre un serial-killer pédophile, pavé de séquences de tortures vernies d'un humour noir qui ne nous inspire qu'un profond dégoût.