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Une bande de potes qui approche la cinquantaine décide de se libérer de leur petite vie pour se faire une virée en motos. Bande de sauvages est le film typique de la comédie américaine : de l’humour bien gras, des situations rocambolesques, un scénario plutôt fluet … pour une comédie qui n’a pas d’autre prétention que de faire rire. Et c’est plutôt réussi. Le quatuor s’en sort bien : Travolta est (enfin) à l’aise, William H. Macy (enfin) révélé, Tim Allen (enfin) sobre, tout comme Martin Lawrence. Bande de sauvages, c’est peut-être l’âge de la maturité.
Et à ne pas louper, le sous-titre du film « Vieux motards que jamais » plutôt réussi.
Toutes les critiques de Bande De Sauvages
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
- Télé 7 jourspar Viviane PESCHEUX
Déjanté, ce road-movie lance une oeillade bon enfant au film culte Easy Rider. Au programme, un excellent quatuor, dont Travolta et Macy, désopilants. Cette "équipée sauvage" de bikers pieds-nickelés n'a pas d'autre ambition que de distraire. Réussi.
- Fluctuat
Attention c'est du lourd. Bande de sauvages arrive après son succès au box office US et ça fait mal. On doute même un peu de son succès chez nous tant cette énième fable sur la crise de la quarantaine affiche une vulgarité assumée très américaine. Mais après tout, la débilité des comédies familiales n'est-elle pas universelle ?
- Exprimez-vous sur le forum Bande de sauvagesÀ la vision de Bande de sauvages s'impose une grande question que la cinéphilie et la critique ne se sont, semble-t-il, jamais posées : pourquoi une comédie familiale, ce serait forcément débile ? Faut-il en conclure qu'en famille on est naturellement enclin à la bêtise, au relâchement intellectuel total ? Qu'on peut tout se permettre, les blagues les plus vaseuses, les attitudes les plus prosaïques ? Et inversement, qu'enfin désolidarisé de la famille, l'individu serait capable de rire devant des comédies mieux écrites, mieux jouées, bref de se tenir ? Il faudrait, à partir de Bande de sauvages, mais aussi de toutes les comédies familiales made in France (auxquelles ce produit US fait beaucoup penser), définir une théorie, ou faire l'analyse du principe de cette débilité. Il y a là tout un paradigme à dessiner, un paradigme sociologique voire anthropologique. Pourquoi, ou comment, peut-on penser qu'en famille le public aime se satisfaire de la connerie ?Grande question donc qui mettrait en opposition le groupe, l'entité filiale, contre l'individu, l'être autonome. En attendant d'y consacrer un essai qui peut-être expliquerait aussi le rôle qu'a pu avoir la télévision, qu'en est-il de ce Bande de sauvages ? Evidemment pas grand chose. Un peu sur le modèle du sympathique City Slickers (La vie l'amour les vaches, avec le génial Billy Crystal), le film raconte l'histoire d'une bande de quadragénaires, tous un peu losers et surtout bikers du dimanche. Un est dentiste et existe à peine aux yeux de sa famille (Tim Allen), l'autre est en banqueroute après son divorce (john travolta), un autre est un geek gaffeur incapable d'emballer une fille (William H. Macy), le dernier un écrivain incapable de terminer son bouquin tandis que sa femme, hyper autoritaire, porte la culotte (Martin Lawrence). Ils craquent tous, plus ou moins, et décident sous l'impulsion de Travolta de se refaire un peu d'American Dream. Ils partent alors sur la route, au guidon de leurs grosses cylindrées, le perfecto sur le dos, à la recherche d'un cliché - leur liberté enfouie, perdue.Bande de sauvages c'est un peu Easy Rider pour les beaufs. Autant dire la seconde mort du mouvement libertaire des sixties qui trouve là à la fois son achèvement final et sa possible résurrection. Le film, d'une vulgarité peu concevable mais parfaitement assumée, enchaîne ainsi jusqu'à l'excès des gags datant d'Harold Lloyd (la planche qu'on n'a pas vue et qu'on se prend dans la tronche) et des grands moments de prosaïsme très en dessous de la ceinture. Scènes scatos ou triviales, quiproquos homos, personnages de bikers dignes de Cro-Magnon, tel est son lot. La palme à la bande de motards dirigés par Ray Liotta comptant montrer à ces bikers du dimanche ce que c'est d'être un vrai mec. Toute la petite histoire se terminant avec l'inévitable bourgade de gens biens où nos peureux atterrissent, et où leur petite fierté de rester des mecs sera un brin revitalisée après leur baston contre la bande à Liotta. Mais non sans nuances. Car évidemment le principe de Bande de sauvages ne tient qu'à une chose, montrer que l'American Dream des sixties c'est terminé (le film s'acharne à démonter son image) et que finalement, pour assumer sa virilité, inutile d'être un pur et dur.Cette manière de faire encore de la psychothérapie de groupe, de démystifier la crise de la quarantaine, de promouvoir un esprit de bande, de famille, où chacun est libre de ses loisirs sans avoir de compte à rendre à quiconque, aurait pu être tout à fait sympathique. Si le ton n'était pas aussi lourdingue, Bande de sauvages aurait pu raconter avec joie que l'estime de soi n'est jamais à chercher justement du côté des clichés. Que rester jeune, après tout, il suffit de le vouloir, et que c'est ça aussi le fondement de la démocratie américaine. Une manière d'exister ensemble et de choisir ce que l'on veut être librement, quelque soient l'époque, le temps, l'image que l'on projette. À sa manière, le film raconte aussi tout cela - mais malheureusement il faut voir comment - et surtout que, face à l'idéal existentiel des sixties, il a troqué la société des loisirs. De là à dire qu'on a perdu au change. Bande de sauvages
De Walt Becker
Avec John Travolta, Martin Lawrence, William H Macy, Tim Allen, Ray Liotta Sortie en salles le 13 juin 2007Illus. © Buena Vista International
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- Lire le fil blockbuster sur le blog cinémaLe JDDpar Alexis CampionQuatre potes bons bourgeois (dentiste, manager, rentiers) et motards du dimanche décident de traverser l'Amérique sans leurs pénibles épouses. Ici, le héros beauf à mourir n'envisage que très furtivement de se libérer des chaînes de la société de consommation. Lorsqu'il se ravise, dans l'espoir de revenir au bercail, il en vient même à nettoyer (par le feu !) les campagnes des derniers vrais "bikers", des rebelles forcément voleurs et tatoués, dangereux et chiches de gâter les gazons proprets du pays de Bush. Masculin, le casting inspire en bonus un humour homophobe, doublé d'une apologie déconcertante de la fête à la saucisse.