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Ce soir à 21h sur C8, retrouvez Manu Payet dans Radiostars, la comédie française générationnelle qui a fait souffler un vent d'air frais dans les cinémas en 2012.

Pour Première, l'ancien animateur d'NRJ et ses acolytes Romain Levy et Mathieu Oullion, respectivement réalisateur et scénariste du film, se sont livrés en interview croisée. Extraits.

Manu, comment as-tu reçu ce scénario qui raconte un peu ton histoire ?
MANU PAYET : Pendant longtemps, j'ai ignoré que Romain et Mathieu étaient en train d'écrire ça.

ROMAIN LEVY : On le lui a caché pendant près d'un an et demi ! Je redoutais qu'il refuse tout mais j'espérais qu'il s'y retrouve. Manu est mon pote et je voulais tourner mon premier film avec lui, montrer à quel point il est marrant, mais d'une manière différente de ce qu'il a pu faire dans ses précédentes comédies.

MANU : J'ai d'abord été un peu embarrassé. Pour moi, c'est plus facile de jouer un type qui vient de l'espace avec un bras en plus que d'interpréter quasiment mon propre rôle. J'ai donc demandé à Romain et à Mathieu de l'éloigner un peu plus de moi.

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Ce que raconte le film est tout de même assez proche de ce que vous avez vécu, non ?
MANU : J'ai rencontré Romain quand je faisais de la radio, à un moment où je m'ennuyais un peu. J'avais envie d'autre chose. Il écrivait des vannes pour le Burger Quiz, une émission d'Alain Chabat que je kiffais. Je sentais que sa sphère de déconne gravitait autour de la mienne. Et là, je vais chez lui et je découvre sa collection de DVD. Un truc de malade...

ROMAIN : Dans le film, la scène des DVD est à peine exagérée...

MANU : Je me souviens de lui avoir dit : "Waouh, t'as Can't Buy Me Love !" (un teen movie vaguement culte de 1987, avec Patrick Dempsey). Ensuite, on s'est énervés sur le fait que Les Patriotes n'existait pas en DVD , et ainsi de suite... Je me suis dit : "OK, c'est un bon connard, je vais lui demander de me prêter des trucs." Et il m'a répondu : "En ce moment, je prête plus trop mes DVD."

ROMAIN : Je ne le connaissais pas assez... Ne jamais prêter un DVD à un inconnu ! (Rire.)

MANU : Après, j'ai parlé de lui aux gars de la radio et c'était parti.

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Et ces scènes où Alex (Manu Payet) joue les rabatteurs de nanas pour Ben (Douglas Attal) ?
MANU : Ça fait partie des trucs que j'avais demandés à Romain et à Mathieu de développer pour en faire de la fiction. En réalité, tu nous mets dans une chambre avec une zappette et des Frosties et on te fait la journée devant la pay TV !

Manu, ton personnage s'efface beaucoup derrière ceux de Clovis et de Pascal. C'était toujours dans l'idée de l'"éloigner" de toi ?
MANU : Pas vraiment, mais c'était un bon moteur pour l'intrigue. Au début, Alex est éteint parce que son rêve de gosse, c'était de faire un spectacle. Il n'a pas envie de se battre. Or, une émission de radio, c'est un combat permanent avec des ego forts autour d'une table. Si on ne t'entend pas, tu n'existes pas. Du coup, Alex laisse tomber car il sait qu'Arnold (Clovis Cornillac) ne lâchera jamais le micro. J'en ai connu des mecs accros comme ça, c'est dans leur ADN.

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Arnold et Cyril (Pascal Demolon) sont-ils inspirés de personnages existants ?
MANU : Arnold, c'est un mélange de gars qu'on écoutait en majorité sur Fun, la radio qui "bashait" bien à l'époque.

ROMAIN : Dans le film, Clovis s'appelle d'ailleurs Arnold en référence à l'animateur de Fun.

PASCAL DEMOLON : Cyril aussi s'inspire de quelqu'un qui est proche de vous...

MANU : On peut le dire ? Il s'agit d'Arnaud Lemort, qui a coréalisé L'Amour c'est mieux à deux avec Dominique Farrugia. Pascal a compris qui était ce gars-là : tu peux que le kiffer et, en même temps, il est immature, il n'évolue pas. Il plane complètement !

PASCAL : C'est pour ça qu'il se fait toujours charrier et couper la parole.

Ça vient d'où ce délire sur les plats méridionaux dans la chanson du bus ?
MANU : D'une soirée au restau où on a inventé ce jeu à la con. Dans le Sud, il y a plein de mots chelous en "oule", à partir desquels on a inventé la "pinouille" et autres plats, le tout sur une mélodie de Patrick Sébastien. D'ailleurs, on a été contrariés pendant un moment car on n'arrivait pas à obtenir les droits de la chanson. Clovis est intervenu en disant : "Attendez, je le connais ce mec." Il l'a appelé, et hop, c'était plié. C'est pour ça que Sébastien est remercié au générique.

Le film est gorgé de culture américaine. La comédie française vous a-t-elle tout de même un peu influencés ?
ROMAIN : Bien sûr. Il n'y a pas vraiment de filiation directe mais des parfums de cinéma hexagonal. Quand Clovis est détestable avec les habitants du village, ça s'inscrit dans la tradition de la haine française des petites gens que personnifiait un de Funès, par exemple.

MANU : Avant de tourner certaines scènes, on se disait aussi souvent : "Allez, celle-là, on se la fait en Bronzés !"

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La bande-annonce de Radiostars, avec Clovis Cornillac, Manu Payet et Douglas Attal, diffusé ce soir à 21h sur C8 :