Après un début discret en termes d’audiences, Sing Off revient pour un deuxième numéro sur France 2 ce samedi 1 octobre à 20h35. Le rappeur Soprano, membre du jury de l’émission, a accordé une interview à Premiere.fr juste après l’enregistrement de la deuxième émission pour évoquer avec beaucoup de bonne humeur Sing Off mais aussi son avis sur les programmes de télé-crochet d’une façon générale. Entretien.

Après un début discret en termes d’audiences, Sing Off revient pour un deuxième numéro sur France 2 ce samedi 1 octobre à 20h35. Le rappeur Soprano, membre du jury de l’émission, a accordé une interview à Premiere.fr juste après l’enregistrement de la deuxième émission pour évoquer avec beaucoup de bonne humeur Sing Off mais aussi son avis sur les programmes de télé-crochet d’une façon générale. Entretien. Vous vivez à Marseille, et pour Sing Off vous êtes obligé de venir à Paris plus souvent. Pas trop dur ?Oui ! Je viens à Paris régulièrement, mais j’arrive le matin et je repars le soir. Là je dois rester deux jours par semaine ! (rires) Mais c’est pour la bonne cause. Et puis j’ai amené le soleil avec moi !Pourquoi est-ce que vous avez accepté de tenir le rôle de juré dans cette émission. C’est surprenant pour un rappeur, non ?Dans le hip hop, on se plaint beaucoup du manque de considération pour notre musique dans les médias. Ma première réaction a été la surprise. Le fait d’appeler un rappeur ouvre les portes aux autres. Je n’aime pas trop la télé-réalité au départ, mais quand j’ai vu la version diffusée aux Etats-Unis, j’ai dit oui tout de suite.Les américains sont souvent très "show". Vous n’aviez pas peur que les Français ne soient pas du même niveau ?Si justement, je me suis demandé si un tel niveau existait en France. La réponse est oui : il y a un niveau très très élevé en a capella.Quelle a été la réaction de vos collègues rappeurs quand ils ont appris votre participation à l’émission ?Le débat de l’année dernière, c’était : la visibilité des artistes de rap dans les médias par rapport aux ventes de disque. Alors beaucoup de personnes m’ont dit "enfin !" quand je leur ai annoncé. D’ailleurs, parmi les groupes concurrents, deux ou trois font du hip hop, avec du beat-box : voir ça sur France 2, c’est énorme ! Je vois ça comme un premier combat de gagné pour faire découvrir notre musique pour lutter contre les clichés. Il faut montrer que, comme pour le rock, dans le rap, il y a plusieurs styles. Cela peut aussi être de la poésie, et pas que de la violence et de la démagogie.Votre objectif en participant à l’émission était donc de faire passer un message ?J’espère que ma présence dans l’émission va enlever leurs œillères aux gens. Qu’ils vont plus s’intéresser aux textes des rappeurs, essayer de les comprendre. C’est quand même fou que je sois parfois présenté comme "nouvel artiste" alors que j’ai rempli des Zéniths dans toute la France et quelques pays d’Europe, et vendu des centaines de milliers de disques ! Les gens ont encore un problème avec le rap. Mais il y a du bon et du mauvais partout. C’est ce que j’essaye de démontrer.Vous avez trouvé difficile de juger d’autres artistes ?Avec Tina Arena et Michel Jonasz, on était en mode "je tâte le terrain". On ne voulait pas passer pour des casseurs.Les commentaires de nos internautes après la première émission étaient justement que le jury était "trop gentil". Vous avez été plus dur pour la deuxième ? Il fallait qu’on trouve un juste milieu. Mais on ne voulait pas faire comme les autres émissions de télé-crochet et casser pour casser. Pendant l’enregistrement de la deuxième émission, quand quelque chose ne nous plaisait pas, on l’a dit. C’est quelque chose de périlleux : on a dit notre ressenti sur les interprétations et donné des conseils.La première émission n’a pas bien marché en termes d’audience. Vous avez été surpris ?Je m’y attendais. L’émission se traine les casseroles des autres émissions, X Factor et autres. Les gens ont dû se dire "Encore une émission de télé-crochet ? En plus sur France 2 !". J’espère que sur la deuxième, plus de monde va venir, car il y a de la qualité, ça on ne peut pas le nier. Il faut arriver à enlever les fantômes des autres émissions.L’émission n’étant pas en direct, vous avez regardé ce que ça donne à l’antenne ?Oui, et je me suis rendu compte que les prestations ne sont pas ressenties de la même façon quand on y assiste en live. C’est quelque chose que j’ai pris en compte sur la deuxième émission.Comment s’est passée la collaboration avec Tina Arena et Michel Jonasz qui font également partie du jury ?Je ne les connaissais pas, et je ne connaissais pas bien leur répertoire. Ils sont supers. Ca se passe super bien ! Michel Jonasz me tue de rire, il est complètement fou ce mec ! Et Tina Arena, je me marre bien avec son mélange anglais et français.Vous aviez déjà regardé des émissions comme Nouvelle Star, X Factor, Star Academy ?Je suis pas fan de télé-réalité, mais la Nouvelle Star, j’aime bien. A l'époque, quand j’ai vu Christophe Willem, j’ai pris une claque ! Amel Bent aussi, c’était un truc de fou. J’ai aussi fait un duo avec Mélissa NKonda. Quand j’avais vu Larry dans La Nouvelle Star, je m’étais dit que c’était incroyable qu’il ne soit pas connu, alors je l’avais fait venir sur mon disque. Dans la Star Ac, on les voyait vivre, et ça ne m’intéresse pas.  Vous pourriez devenir juré pour la Nouvelle Star ?Oui, parce qu’ils sont plus sur la musique, le travail.Quels sont vos projets hormis Sing Off ?Je suis en tournée en France et dans quelques villes européennes. Il y a aussi le duo avec DJ Abdel, C'est ma life, qui tourne. Je suis content, je voulais faire mon Mia comme IAM, et c'est fait.Par Christelle Devesa