Amandine Bourgeois représentera le 18 mai la France lors de l’Eurovision 2013. A cette occasion, elle chantera "L’enfer et moi". C’est une opportunité que la jeune femme assume. Déterminée et battante, elle y va pour gagner. Interview.
Vous regardiez l’Eurovision avant ?Amandine Bourgeois : (Rires) Non pas du tout. Enfin je connaissais, c’est comme pour Johnny Hallyday. Tout le monde le connait, que tu l’écoutes ou pas, tu sais ce qu’il fait. Pour l’Eurovision c’est pareil. A la base, ce n’est pas mon truc. J’ai grandi dans une famille un peu bobo-intello. Ma mère écoute France info à fond, mon père France culture, mon beau-père est branché musique jazz donc je suis passé à côté du truc. Comme tout le monde, bien sûr que je connais l’eurovision mais ça m’évoquait un truc à la Miss France, un peu kitch.Quelle a été votre première réaction quand on vous l’a proposé ?J’ai dit "non, qu’est-ce que c’est que ça ?". Et mon manager me dit "attends Amandine, je pense que tu es ignorante, que tu ne connais pas le concept. Va t’y intéresser et reviens me voir, on en rediscute". Donc j’ai appelé mes copines et on s’est fait une soirée Eurovision, où on a maté les vidéo depuis 1957 jusqu’à aujourd’hui. Et on s’est marrées, c’était génial ! On a pris beaucoup de plaisir, autant à se moquer qu’à avoir des frissons. Et c’est là où tu réalises que c’est génial. Heureusement que ça existe des trucs comme ça, ça rassemble les gens. Et moi qui suis chanteuse, c’est un concours de chant prestigieux qui rassemble les pays européens, je me suis dit "mais putain je serais complètement snob de pas vouloir participer". C’est une visibilité énorme. C’est presque 64 millions de téléspectateurs, c’est énorme. Je pense que n’importe quel artiste rêve d’être vu par autant de gens. Vous y allez pour gagner ?Franchement, ça serait hypocrite de dire que je participe à un concours sans vouloir le gagner. Bien sûr que j’ai envie de gagner mais après, je pense que ce n’est pas le but à atteindre qui est le plus important, mais le chemin pour y arriver.C’était le bon choix de chanson ?Non mais moi, je ne me suis jamais posé la question. Ma chanson je l’aime, je la vie, je la ressens, j’ai envie de chanter cette chanson parce qu’elle me ressemble et je prends du plaisir à la chanter. C’est une démarche sincère, authentique et je ne triche pas artistiquement avec cette chanson. Boris Bergman (l’auteur de "L’enfer et moi" qu’elle chantera pour l’Eurovision ndlr) a écrit un texte d’enfer ! Cette chanson vous la connaissiez déjà, ou vous l'avez découverte pour l’Eurovision ?En fait, je l’avais prévue pour mon troisième album qui devrait sortir en fin d’année ou en début d’année prochaine.Par rapport à la Nouvelle Star, un ancien candidat a déclaré que Benjamin Siksou devait gagner mais il avait refusé cette victoire…Moi je n’y crois pas du tout. Enfin je n’en sais rien, je me suis rendue compte de rien, mais je ne pense pas que cela soit vrai. Benjamin méritait autant que moi de gagner mais je ne pense pas que les votent soient truqués. Il y avait quand même un huissier de justice, moi j’y ai toujours cru, je fais confiance aux hommes de lois. Et je ne pense pas que M6 ait intérêt à tricher.Pour revenir à l’Eurovision, comment vous sentez-vous à 1 mois du Jour J ?Je me sens heureuse de vivre cette putain d’aventure parce que c’est une grosse machine vraiment et je pense que je ne réalise pas encore l’énormité du truc. Je fais un peu la maline mais je ne réalise pas. Et en même temps, je commence à ne plus très bien dormir, je commence à ressentir le trac. Mais c’est normal. Je vais essayer de transformer ce stress en positif et en énergie pour donner le meilleur de moi. J’ai envie de faire une belle performance et de n’être pas trop mal classée, ça me ferait chier d’être dernière.Est-ce que vous auriez pu faire de nouveau un télé-crochet comme The Voice par exemple ?Non je ne peux pas, j’ai gagné la Nouvelle star donc je n’ai pas le droit. Mais je n’en ai pas envie. Depuis que j’ai gagné la Nouvelle Star, je suis hyper contente. Certes, je ne vends pas des millions d’albums mais j’ai sorti un premier album qui a été disque d’or. Mon titre "l’homme de la situation" a très bien marché en radio. J’ai vendu plus de 60 000 exemplaires, 70 000 à travers l’Europe. Ensuite une tournée, puis un deuxième album où j’ai vécu un putain de kiffe, je suis partie 3 mois en Angleterre. J’ai travaillé avec une partie de l’équipe d’Amy Winehouse et des musiciens de "ouf". Et en rentrant en France, ce disque qui effectivement se vend moins que le premier. Mais derrière ça j’ai de superbes opportunités. Il y a Thomas Dutronc qui me prend avec lui sur sa tournée des Zéniths, et Olympia. Johnny Hallyday m’a contacté pour ses premières parties d’été et celles du Royal Albert Hall de Londres. J’ai vécu un rêve, c’était fabuleux !Enfin, est-ce que vous allez gagner ?Alors ça je ne sais pas, il faut demander aux astres, aux étoiles, à ce que tu veux mais inch’allah. Par Elsa Minot
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