Nom de naissance Jean-Pierre Vincent
Nationalité Français
Genre Homme
Profession(s) Interprète
Avis

Biographie

Jean-Pierre Vincent est un metteur en scène français. Il est né le 26 août 1942 à Juvisy-sur-Orge, dans le département de l’Essonne. Il fait ses études au lycée Louis-le-Grand, puis intègre le groupe théâtral du même établissement. Il y rencontre, en 1959, Michel Bataillon, Jérôme Deschamps et Patrice Chéreau.Jean-Pierre Vincent fait ses premiers pas sur les planches en interprétant Amal et la lettre du roi de Rabindranath Tagore. Quatre ans plus tard, il débute dans la mise en scène en montant La Cruche cassée de Kleist.Entre 1963 et 1968, Jean-Pierre Vincent travaille en étroite collaboration avec Patrice Chéreau. Ils animent ensemble la troupe du théâtre Louis-le-Grand, qui devient peu à peu professionnelle, et s’installent à Sartrouville en 1966. Jean-Pierre Vincent joue également dans plusieurs mises en scène de Patrice Chéreau : L’Affaire de la rue Lourcine, L’Héritier du village et Les Soldats.Vers la fin des années soixante, Jean-Pierre Vincent quitte Sartrouville et fonde, avec Jean Jourdheuil, La Compagnie Vincent-Jourdheuil, Théâtre de l’Espérance, une troupe politiquement engagée et fortement influencée par le quatrième art allemand. Il marque ainsi de son empreinte la scène théâtrale française et déclare d’ailleurs, à propos de son rôle d’homme de théâtre : « Nous luttons continuellement contre la diminution du terrain de l’art dans la société ».Entre 1968 et 1971, la compagnie monte plusieurs pièces, dont La Noce chez les petits bourgeois de Brecht au Théâtre de Bourgogne.Elle sera toutefois dissoute en 1975, après la fermeture du Théâtre Expérimental Populaire à Paris et le départ de Jean Jourdheuil. Jean-Pierre Vincent est alors nommé à la direction du Théâtre National de Strasbourg. Il s’entoure d’artistes de tous bords (metteurs en scène, dramaturges, peintres-scénographes), monte une école de théâtre et se lance dans un genre théâtral privilégiant l’expérimentation. Il adopte une démarche minutieuse dans la préparation de ses pièces, comprenant enquêtes, lectures et visites sur le terrain. Il se consacre durant cette période à l’histoire de France et monte Germinal, Vichy Fictions, Le Misanthrope, ou encore Le Palais de Justice.En 1982, il présente Don Giovanni de Mozart au Festival d’Aix en Provence, puis Les Corbeaux d’Henry Becque à La Comédie-Française, dont il devient l’administrateur en 1983. Il introduit alors, au répertoire de cette dernière, plusieurs œuvres telles que Le Balcon de Genet, mais également plusieurs pensionnaires tels que Dominique Valadié, Catherine Sauval, Muriel Mayette et Jean-Yves Dubois.Il quitte la Comédie-Française en 1986 pour se consacrer pleinement à la mise en scène et à l’enseignement au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris.Il crée Le Mariage de Figaro de Beaumarchais au Théâtre National de Chaillot en 1987, On ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset au Théâtre de Sartrouville en 1988, Le Faiseur de Théâtre de Thomas Bernhard au TNP Villeurbanne la même année, La Nuit les chats au Théâtre ouvert en 1989, Oedipe et les Oiseaux - Trilogie qu’il présente au Festival d'Avignon en 1989 ainsi qu’au Théâtre Nanterre-Amandiers, La Mère coupable de Beaumarchais à la Comédie-Française en 1990, Le Chant du Départ d'Ivane Daoudi au Théâtre de Nice et Théâtre de la Ville, toujours en 1990. En juillet 1990, il succède à Patrice Chéreau à la direction du Théâtre des Amandiers, qu’il ne quitte qu’en 2001. Il invite la troupe Stanislas Nordey en résidence de 1995 à 1997, se lance dans la mise en scène de nombreux auteurs contemporains. Il obtient durant cette période le Prix de la Meilleure Œuvre francophone du Syndicat de la Critique pour sa mise en scène de Princesse de Fatima Gallaire.En 2002, Jean-Pierre Vincent, fonde avec Jean-Paul Chambas, une nouvelle compagnie subventionnée par le ministère de la Culture : Studio libre. Ensemble, ils collaborent avec les plus grands théâtres, tout en se consacrant à l’enseignement à l’École Régionale d’Acteurs de Cannes, dont ils font partie du comité pédagogique.En 2003, Jean-Pierre Vincent se voit décerner le prix de la Meilleure Mise en scène du Syndicat de la Critique pour Les Prétendants de Jean-Luc Lagarce.En 2005, sa notoriété dépasse les frontières et il présente Les Sept contre Thèbes d’Eschyle au Festival de Syracuse, spectacle repris au Teatro Olympico de Vicenza par la suite.Deux années plus tard, il participe, pour la treizième fois depuis 1971, au Festival d’Avignon en présentant Le Silence des Communistes. En 2008, il monte L’École des femmes de Molière, interprété par Daniel Auteuil.Jean-Pierre Vincent est actuellement membre du conseil d’administration du Festival d’Avignon, du Théâtre de l’Odéon et du Jeune Théâtre National.

Stars associées