Jean-François Halin

Jean-François Halin est né le 20 novembre 1961 au Mans. Au début des années 80, il poursuit ses études universitaires à l'École Supérieure de Commerce à Nantes, mais sa vocation pour le comique grinçant et la critique acerbe et hilarante finit inéluctablement par faire surface. Il commence par participer à un concours d'improvisation, le Championnat de France des grandes gueules des grandes écoles, et en apprécie tellement l’ambiance qu’il décide d’en faire son métier. Il fait alors ses premiers pas dans le milieu de l’audio-visuel en écrivant et animant, durant deux années (de 1985 à 1987), une émission hebdomadaire sur une radio locale ; Radio France Loire Océan. Il y fera ses classes, juste avant d’intégrer l’équipe d’ Europe 1 où il fait un travail similaire, en 1987, dans une émission quotidienne diffusée dans la tranche nocturne intitulée La peau qui pèle. Les années 90 seront pour l’auteur l’occasion de fouler toutes sortes de terrains artistiques à commencer par celui du théâtre et de la comédie puisqu’il écrit, dès 1990 et jusqu’en 1994, le spectacle de Patrick Timsit intitulé One Man Show de Patrick Timsit. Bruno Gaccio , Alexandre Pesle et le comédien lui-même (Timsit) sont ses collaborateurs pour l’écriture de ce projet. Cet excellent travail de groupe est récompensé par la Victoire de la musique du Meilleur Spectacle Comique (1994) et le Grand Prix de la SACEM (1993). Avec cette expérience acquise au sein des stations radios et dans l’univers théâtral, Halin se lance, parallèlement et tout au long de cette décennie, dans l’exploration de l’autre facette de l’audio-visuel ; la télévision. Il rejoint en 1990, au sein de la chaîne privée Canal+, une équipe qui va dès lors devenir nationalement aussi mythique qu’incontournable ; il est, tout au long des six années suivantes, l’un des inimitables coauteurs (avec Benoît Délépine et Bruno Gaccio) des Guignols de l’Info. Outre le raz-de-marée de son succès public et son influence indéniable sur l’opinion publique française, l’émission remporte, en plus, le 7 d’Or en 1992, 1993 et 1996 ainsi que le Grand prix de la SACEM en 1995. Ce succès vaudra également à Halin le respect des producteurs de la chaîne qui lui confient, de 1996 à 1998, la coécriture du Journal de Moustic. Fort de ce CV des plus impressionnants, l’auteur expérimente finalement le goût unique de l’écriture des longs métrages et fait ses débuts dans l’univers du scénario cinématographique avec Paparazzi (réalisé par Alain Berbérian en 1997) qu’il coécrit avec Danièle Thompson , puis avec Quasimodo del Paris (réalisé et interprété par Patrick Timsit en 1999) qu’il coécrit avec Raffy Shart et Patrick Timsit. L’avènement du nouveau millénaire rendra hommage à la grande polyvalence artistique de Halin, puisqu’il marquera une omniprésence qui s’étend sur tous les domaines et terrains qu’il a d’ores et déjà expérimentés. Il renouvelle sa collaboration réussie avec Timsit, en 2002, pour Quelqu’un de bien (coécrit avec Jean-Carol Larrivé et réalisé par Timsit), puis enchaîne, l’année suivante, avec Rires et châtiment (coécrit avec Isabelle Doval et Olivier Dague et réalisé par Doval). Côté télévision, l’auteur est tout aussi actif puisqu’il participe à l’écriture de 7 Jours au Groland sur Canal+ de 2002 à 2004. Il suivra l’évolution de cette émission de très près puisqu’il occupera au sein de son équipe la même fonction dans ses nouvelles versions durant la saison 2007-2008 ( Bienvenue au Groland) puis la saison 2008-2009 ( Groland Magazine). Croyant décidément très fermement à la nécessité de reformer les équipes qui gagnent, il rejoint Timsit, en 2005, dans l’émission que ce dernier anime sur la station de radio Europe 2 ; Radio Timsit. Il y sera alors, aux côtés du comédien et d’Alexandre Pesle, animateur et auteur du programme. L’acteur refera d’ailleurs appel à la collaboration de l’auteur pour The One Man Stand Up Show de Patrick Timsit (de 2007 à 2009). En 2006, Halin est le scénariste et le dialoguiste du film OSS 117, Le Caire Nid d’Espions (réalisé par Michel Hazanavicius ) qui lui vaudra, entre autres distinctions, une nomination aux Césars 2007 pour la Meilleure Adaptation, le Prix Jacques Prévert (UGS) de la Meilleure Adaptation, le Prix du Public au Festival de Seattle (USA) et le Grand Prix du Tokyo International Film Festival (Japon). Trois ans plus tard (2009), le succès fulgurant du premier volet cinématographique de cette adaptation amène le réalisateur et le scénariste à travailler sur une suite qu’ils intitulent OSS 117, Rio ne répond plus .