Helen Hunt

Dans la famille Hunt, le passage par les planches est une tradition familiale. Baignée depuis la prime enfance dans l’univers de l’art, Helen Hunt est initiée au théâtre dès l’âge de huit ans par son père Gordon Hunt, producteur, metteur en scène et professeur d’art dramatique. Elle profite également de l’exemple de sa mère Jane Elizabeth (née Novis) – photographe, et de son oncle Peter H. Hunt - metteur en scène, ainsi que de sa grand-mère maternelle, Dorothy Fries, professeur de chant.Cette initiation précoce portera ses fruits puisqu’à peine deux années plus tard, grâce à son premier rôle dans la fiction télévisée Pioneer Woman en 1973, elle entame sa jeune carrière au théâtre, mais aussi dans divers téléfilms et séries, tels que The Mary Tyler Moore Show, The Swiss Family Robinson et Death Scream.Elle réussit à poursuivre sa scolarité au lycée de Providence en Californie tout en enchaînant les apparitions sur le petit et le grand écran pendant plus de dix ans.Il lui faudra attendre les années 80 pour commencer une carrière importante au cinéma avec notamment Le toboggan de la mort en 1977, Trancers Future Cop en 1985, Project X en 1987 et Rien à perdre en 1988.Mais c’est Girls just want to have fun de Alan Metter qui lui apporte son premier rôle principal sur grand écran. Francis Ford Coppola la révèle ensuite dans Peggy Sue s'est mariée en 1986 - nommé trois fois aux Oscars – où elle tient le rôle de la fille de Peggy Sue, incarnée par Kathleen Turner.En 1989, elle se rend à La Mecque de la comédie musicale, Broadway, pour jouer dans plusieurs pièces dont Been taken de Roger Hedden, Our Town de Thornton Wilder et La mégère apprivoisée de Shakespeare, avec Kevin Kline et Morgan Freeman pour partenaires.En 1992, elle décroche le rôle de Jamie dans la sitcom Dingue de toi, aux côtés de l’acteur Paul Reiser. Alors qu'elle pensait ne pas s'investir à long terme, la série dure près de sept années et remporte un énorme succès, lui rapportant trois Emmy Awards et trois Golden Globe Awards. Elle en devient la productrice à partir de 1997 et réalise même quelques épisodes. Ses cachets ainsi que ceux de son partenaire atteindront, lors de la dernière saison, le million de dollars par épisode. Quant aux audiences, elles parviendront également à des sommets, atteignant 25 millions de spectateurs lors d’un épisode en 1997. Un succès qui lui ouvre alors grand les portes de Hollywood.Twister en 1996, réalisé par Jan de Bont, provoque un tourbillon de succès et lui apporte son premier grand rôle, celui d’une scientifique pourchassant des tornades. Le film a le mérite de la faire découvrir du grand public et de la propulser sur le devant de la scène hollywoodienne.Mais c’est l’année suivante qu’elle conquiert la reconnaissance publique et critique grâce à son rôle de Carol Connelly - une jeune mère célibataire - dans Pour le meilleur et pour le pire en 1997, de James L. Brooks. Elle y déploie ses talents d’actrice aux côté d’un Jack Nicholson au meilleur de sa forme en maniaco-dépressif misanthrope et réussit à charmer ce dernier. Sa performance remporte un triomphe. Elle rafle la même année un Golden Globe, un Screen Actors Guild Award et un Oscar au nez et à la barbe de Kate Winslet, pourtant favorite de la compétition avec son rôle dans Titanic.Elle décide pourtant de faire une pause de plusieurs années, loin des plateaux de cinéma et de se concentrer sur sa carrière théâtrale. Elle incarne alors une héroïne shakespearienne, Viola, dans La nuit des rois sur les planches du Lincoln Center à New York.Elle effectue son retour devant la caméra en 2000 avec quatre autres succès simultanés aux côtés d’acteurs prestigieux : Seul au monde avec Tom Hanks ; Docteur T et les femmes avec Richard Gere ; Un monde meilleur avec Kevin Spacey et le jeune prodige du cinéma Haley Joel Osment ; et enfin Ce que veulent les femmes avec Mel Gibson. Elle est pressentie pour succéder à Jodie Foster dans Hannibal en 2001 - suite du Silence des agneaux - mais le rôle échoit finalement à Julianne Moore. Elle se rattrape largement en faisant partie du prestigieux casting du Sortilège du scorpion de Jade en 2001 de et avec Woody Allen.Toujours aussi passionnée par les planches, elle refait une incursion dans le théâtre en 2003, pour jouer dans la pièce Life x 3, de la dramaturge française Yasmina Reza. Elle apparaît ensuite sur les grands écrans pour un petit rôle dans Bobby en 2006, fiction sur l’assassinat du sénateur démocrate Robert F. Kennedy en 1968.Depuis elle continue son activité de productrice pour différents projets – notamment la série Dingue de toi - au sein de la société de production qu’elle a fondée avec Connie Tavel, Hunt/Tavel Productions.C’est d’ailleurs cette même société qui produit la comédie dramatique écrite et réalisée par Helen Hunt en 2008, Une histoire de famille. Elle y incarne le personnage principal d’April – enseignante new-yorkaise prise dans un méli-mélo familial et sentimental- et y dirige Colin Firth dans le rôle de Franck, un parent d’élève qui vient chambouler sa vie amoureuse.Actrice confirmée dont la réputation n’est plus à faire - apportant dans chaque rôle qu’elle endosse sa forte présence scénique et son sourire charmeur - mais également réalisatrice, scénariste et productrice, Helen Hunt est toujours restée discrète sur sa vie privée. Elle s’est mariée en juillet 1999 avec l’acteur Hank Azaria dont elle s’est séparée en décembre 2000. Elle vit depuis 2001 avec le producteur de télévision Matthew Carnahan, avec qui elle a eu une fille, Makena'lei Gordon Carnahan, née en 2004.En 2013, la comédienne revient sur le devant la scène ciné avec une nomination à l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour The sessions de Ben Lewin.