L’ex actrice de Prison Break, Sarah Wayne Callies (Lori Grimes), est actuellement la star féminine de la série Walking Dead. Entre hémoglobine et maquillage gore, elle nous raconte son tournage cauchemardesque.

The Walking Dead (actuellement sur NT1), diffusée en France sur OCS en est aux USA à sa saison 3. Télé 7 jours a rencontré son actrice principale, Sarah Wayne Callies (Lori Grimes) ...Le groupe de survivants à l’épidémie qui a transformé la quasi-totalité de la population mondiale en morts-vivants est en émoi : mordus par des zombies, deux d’entre eux ont grossi les rangs de ces horribles créatures. Malgré le danger, leurs amis hésitent entre les tuer ou les laisser partir. Pour Lori, très attachée à la dignité humaine, mieux vaut la mort qu’un tel destin. Un épisode éprouvant pour son interprète, Sarah Wayne Callies, que nous avons rencontrée début octobre, à Cannes.Comment avez-vous réagi en voyant vos compagnons transformés en zombies ?Ça a été un tel choc que j’en avais les larmes aux yeux. Nous avions passé tellement de temps dans la peau de nos personnages, que lorsque certains sont « passés à l’ennemi », ce fut un déchirement. Si Lori devait mourir, je voudrais que ce soit définitif. Qu’elle ne devienne pas un monstre !The Walking Dead est-elle simplement une série d’horreur ?Ce serait faux de la réduire à cela. Je parlerais plutôt de drame humain. Ce sont les relations entre les vivants qui nous intéressent et qui expliquent le succès de la série. Quand la mort rôde à chaque instant, tout est amplifié. On s’aime plus fort, on se déteste au point de trahir. Les ingrédients du feuilleton classique. Lori, par exemple, est déchirée entre son mari et son amant, et essaie d’élever son fils du mieux qu’elle peut.Le degré d’hémoglobine vaut tout de même à la série d’être interdite aux moins de 16 ans. Un genre dont vous êtes fan ?Pas du tout ! Je suis assez peureuse. La première fois que j’ai tourné avec des comédiens grimés en zombies, j’étais terrorisée. Au point qu’une assistante a dû me prendre par la main pour me faire traverser le plateau. Quand Lori est morte de peur, n’y voyez aucune performance de ma part, c’est la stricte vérité !Ne seriez-vous pas un peu masochiste d’avoir accepté un tel rôle ?Il faut croire ! Les premiers jours, je faisais beaucoup de cauchemars. Je rêvais que je me faisais attaquer par des hordes de morts-vivants. Aujourd’hui, heureusement, ça va mieux.L’univers est très différent de celui de Prison Break.Je ne sais pas… Dans la saison 3, Lori se retrouve dans une prison. J’ai l’impression que tous les chemins m’y mènent. Et puis dans Prison Break, certains personnages étaient encore plus flippants que les zombies !En tout cas, aucune de ces séries n’est très drôle…Ma mère prie pour que je joue dans une comédie avec des arcs-en-ciel et des poneys ! J’adorerais un rôle plus léger, ne pas risquer ma vie à chaque épisode. Et porter des tenues plus féminines.Il faut dire que votre garde-robe à l’écran n’est pas très sexy…Elle est sale, couverte de poussière et de sang. Et côté maquillage, c’est très minimaliste. Au début, on me dessinait des cernes. Avec le rythme de tournage harassant, plus besoin. En plus, nous tournions à Atlanta, où il faisait une chaleur insupportable. Et la région est infestée de bestioles. Chaque soir, nous devions passer à l’inspection pour nous faire enlever des tiques et traiter nos piqûres de moustiques. Vous avez raison, en fait, je suis maso !Anne-Charlotte BONNET de Télé 7 jours