Action Hero de Paris Has Fallen, l'acteur français prend la suite de Gerard Butler et assume pleinement la filiation de la nouvelle série Canal + avec Die Hard et 24 Heures chrono. Interview.
Après La Chute de la Maison Blanche, de Londres et du Président, la saga Has Fallen se poursuit en France et sur le petit écran. Tewfik Jallab, flic buriné de Pax Massilia (sur Netflix) reprend le flambeau des mains de Gerard Butler. Et l'acteur français n'a pas grand chose à envier à la star hollywoodienne, charismatique à souhait, toujours focus sur la mission dans Paris has Fallen, qui commence ce soir sur Canal +. Un "Action Hero" à l'ancienne, comme les aime justement Tewfik Jallab. Rencontre.
Comment est-ce que vous avez fait pour vous approprier le rôle, sans trop penser à Gerard Butler ?
J’ai fait exprès de ne pas voir les films en amont. Et j'ai essayé de faire autre chose, mais de respecter l'esprit de Mike Banning. Cet agent incarné par Gerard Butler a des valeurs extrêmement fortes. J'ai gardé en tête cette idée de héros des temps modernes. Et puis c'est un rôle dans la continuité de ce que j'avais fait avant, avec Coeurs Noirs ou Pax Massilia. J'ai déjà un peu de bagage dans l'action. J'ai de la chance qu'on continue à me confier des rôles de cette ampleur, dans des productions aussi importantes.
Vous aviez des références dans le genre ? Le créateur de la série, Howard Overman, avoue s'être inspiré de Die Hard...
Ma référence absolue c'est John McClane. Il est clair que Vincent est un peu moins farfelu, un peu moins drôle. On voit cette facette de lui quand il est avec Zara Taylor (Ritu Arya). Ce sont des séquences plus légères. Mais sinon, en général, Vincent Taleb est moins sarcastique que John McClane (rires) ! Mais dans ma tête, c'est toujours une référence ! Il arrive à Vincent des trucs complètement fous, comme cela arrivait à John. Il est un peu submergé par les événements. Il se retrouve toujours à courir après quelque chose et il y a toujours quelque chose de pire qui arrive. C'est cette escalade de problèmes qui rappelle John McClane. Vincent aussi se demande quand est-ce qu'il va pouvoir respirer. Dès le premier épisode, on prend une claque et on ressort étourdi. Il y a d'ailleurs un petit côté Jeremy Irons de Une Journée en Enfer dans la manière dont les méchants prennent tout le monde par surprise à la fin de ce premier épisode...
Vous avez demandé à avoir un marcel blanc sur le dos pour pousser le clin d'œil jusqu'au bout ?
Non, ils ne m'ont pas autorisé... (rires) En vrai, je porte un marcel, mais sous mon blouson. Sinon, c'était impossible à gérer en termes de raccords à l'image, avec toutes les blessures qui s'accumulent.
Il y a aussi un côté Jack Bauer chez Vincent Taleb...
Oui, on est totalement dans l'esprit de 24 heures chrono. Parce que Paris has Fallen est une course effrénée, filmée avec beaucoup de plans séquences. Après, ça se déroule dans une temporalité un peu plus large qu'une seule journée. Mais il y a clairement cette idée d'une course contre la montre, un 24 Heures chrono à Paris.
"Il y a quelque chose d'un anti-Emily in Paris"
Quelle place tient la ville de Paris dans Paris has Fallen ?
Paris est carrément un personnage à part entière et même un personnage qu'on a presque envie de détester, tellement c'est pesant comme ambiance. Il y a quelque chose d'un anti-Emily in Paris. On n'est pas dans un Paris de carte postale. On ne filme pas tellement la Tour Eiffel... même si elle se retrouve sur l'affiche.
Comment vous êtes-vous préparé pour ce tournage ?
Dans ma vie quotidienne, je fais naturellement beaucoup de sport, des arts martiaux. Après, j'ai déjà eu l'occasion de me familiariser avec les chorégraphies de combat et le maniement des armes pendant Cœurs Noirs ou Pax Massilia. C'est assez kiffant d'être un "Action Hero" à l'écran. C'est en regardant Die Hard ou L'Arme Fatale que j'ai eu envie de devenir acteur. Alors c'est marrant d'être là aujourd'hui.
Comment s'est passée votre collaboration avec Ritu Arya, qui vient de Umbrella Academy ?
Elle est vraiment très drôle. Quand je l'ai rencontrée la première fois, elle était en train d'étrangler un cascadeur en répétition. Elle me voit arriver et elle me dit : 'Je le tue et on va boire un café !' Dès cet instant, je me suis dit qu'elle allait être la partenaire idéale sur ce tournage. C'était vraiment très fun de jouer avec elle. Elle a toujours le bon mot. Et ensemble on a pu échanger sur les personnages. On a développé, tous les deux, la relation entre Vincent et Zara, cette complicité qui s'accroît et ce moment où il y a une amitié qui se crée entre eux...
Paris has Fallen, en 8 épisodes, à voir sur Canal + à partir du 23 septembre 2024
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