L’histoire d’un imam progressiste et des enjeux de pouvoir qui gangrènent sa famille. Une série en compétition internationale pas aussi réussie qu’elle l’aimerait.
Une famille, un patriarche, beaucoup de pouvoir, des luttes intestines et des gosses qui se battent pour les miettes. Ça vous dit quelque chose ? Ce n’est même pas nous qui délirons : les créateurs d’House of Gods avouent eux-mêmes avoir pensé leur série comme « Succession dans une mosquée ». L’histoire se déroule dans la banlieue de Sydney, au coeur de la communauté musulmane locale. Le cheikh Mohammed (Kamel El Basha) est nommé imam de la mosquée The Messengers, où ses positions progressistes sont très mal vues par certains fidèles. Il pousse pour adapter l’Islam à la vie moderne, ce qui n’est pas du tout le point de vue de son rival conservateur, le cheikh Shaaker (Simon Elrahi). Et les ambitieux enfants de Mohammed espèrent bien tirer leur épingle du jeu (Maia Abbas et Osamah Sami, le co-créateur de la série)…
Pouvoir, politique et foi : cocktail potentiel explosif et concept assez surexcitant, malheureusement sous-traité dans les deux premiers épisodes que nous avons pu voir. House of Gods paie très cher la comparaison avec Succession : pas tellement dans le manque d’ambition (d’ailleurs, visuellement, c’est régulièrement superbe), plutôt dans l’incapacité à créer de la tension à travers les conflits. Tout semble un peu artificiel dans les rapports humains, la vision de la religion et ce qu’est être musulman en 2024. Beaucoup de clichés aussi (les conservateurs sont très grossièrement écrits), et du prêchi-prêcha qui détruit toute nuance. De la télé prestige un peu assommante qui a bien du mal à tenir ses promesses.
Les deux premiers épisodes d’House of Gods sont disponibles durant 48 heures sur le site de Séries Mania.
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