Game of Thrones, saison 8 : les tops et les flops de la bataille de Port-Réal

Le siège de la capitale des 7 Royaumes a offert un épisode épique, spectaculaire, dramatique, mais qui a aussi parfois loupé le coche.

C'est peut-être la dernière grande bataille rangée de Game of Thrones. Le dernier affrontement épique de la série HBO. La bataille de Port-Réal a fait rage, comme prévu, dimanche soir, dans l'épisode 5 de la saison 8. Attention spoilers !

Très énervée après la mort de Missandei, Daenerys a décidé de lancer une attaque meurtrière contre la capitale des 7 Royaumes. Avec l'aide de Grey Worm, des Immaculés et des Dothrakis restant, elle a massacré le peuple de Cersei. Son peuple. Et elle devient désormais officiellement la Reine de Game of Thrones, mais assise sur un Trône de cendres...

TOP : la bataille grandiose

Cette fois, ils ont eu le bon goût d'attaquer à la lumière du jour. Du coup, on a vu ce qui se passait ! La prise de King's Landing a été épique. Avec son ultime dragon, Daenerys a tout cramé sur son passage : ennemis, amis, soldats, civils, hommes, femmes, enfants... La Briseuse de Chaînes a laissé explosé sa colère. Littéralement. Le feu a détruit la cité en quelques minutes. Les armées de Cersei Lannister n'ont pas fait le poids. Les "Balistes" ont rapidement été réduites en miettes, comme les bateau de Euron, qui avaient pourtant parfaitement réussi à faire face, dans l'épisode 4. Il n'y a pas vraiment eu de match. Tout de suite, on a compris que Daenerys allait gagner. Que Cersei allait perdre. Mais qu'importe, le bain de sang qu'on redoutait tous a été magistralement mis en scène et on a assisté, avec horreur et effroi, pendant 45 minutes, à une boucherie vraiment digne de Game of Thrones.
 

FLOP : la Compagnie Dorée

Tout ça pour ça... Ca valait bien le coup d'affréter des navires entiers pour aller les chercher à Essos. La bande de mercenaires était censée faire la différence. Être l'atout magique de Cersei, pour vaincre la reine des Dragons. En fait, la Compagnie Dorée n'a tenu que 3 minutes. Le temps de se faire brûler dans le dos par Daenerys et empaler en face par les Immaculés. Les 20 000 soldats en armures scintillantes ont vraiment eu l'air d'une poignée de "sparring partners" inutiles...
 

FLOP : aucune surprise venue de l'est

Pas de Yara arrivée par la mer pour surprendre son oncle. Pas d'armée du Vale pour sauver la mise. Pas de guerriers de Dorne, pour faire pencher la balance. Rien de tout ça. Aussi grandiose fut elle, la bataille de Port-Réal a été totalement linéaire, sans twist. Sans véritable climax. Un peu dommage. On aurait quand même bien aimé un moment à la "Attendez ma venue aux premières lueurs... À l’aube, regardez à l’est", façon Gouffre de Helm, dans Le Seigneur des Anneaux...
 

TOP : le Cleganebowl

C'était vraiment attendu par les fans, et les scénaristes n'ont pas pu y couper. Convenu, certes, mais le duel entre les frères Clegane a vraiment a été à la hauteur des attentes. Il a commencé par le meurtre gratuit et jouissif de Qyburn. Violent, méchant, brutal, leur face à face est resté indécis jusqu'à cette issue shakespearienne, où Le Limier a fini par comprendre que La Montagne ne pourrait jamais être vaincue. Alors il s'est jeté dans le vide avec lui et les deux ont péri, ensemble, dans les flammes du Red Keep. Une belle fin.
 

FLOP : la mort de Cersei

Au contraire, la disparition de la grande méchante de Game of Thrones a été décéptive au possible. On risque d'en entendre parler encore longtemps ! Comment Weiss et Benioff ont-ils pu penser que ça allait suffire ? Déjà, le retour de Jaime auprès de sa soeur bien-aimée manque d'une certaine cohérence et renie purement et simplement l'arc de rédemption du personnage. Mais oser faire mourir les deux ensemble, au fin fond de la cave du château, écrasés par des éboulis, c'est vraiment difficile à digérer. Evidemment, on n'a pas la moindre compassion pour les larmes de Cersei. Evidemment, on n'a pas la moindre affection pour ce couple ignoble. Evidemment, on se moque que cela résonne avec la fameuse prophétie. Et évidemment, on se fiche qu'ils meurent dans les bras l'un de l'autre. Bien au contraire, on aurait voulu une fin en forme de douce et lente agonie pour celle qui fit tant de mal, depuis le début de la série. Une fin plus inoubliable, plus théâtrale.
 

FLOP : Arya change d'avis

Clairement, on se dit qu'Arya aurait dû surgir, comme lors de la bataille de Winterfell, pour aller au bout de sa "killing list", et tuer Cersei. Elle était tout proche. Et puis non. Au dernier moment, il aura suffit d'un discours de 8 secondes de son copain le Limier, pour qu'elle change d'avis et fasse demi-tour. Un sermon improbable, sorti de nulle part, et incroyablement bateau, sur la futilité de la vengeance... Mais il n'en fallait visiblement pas plus pour qu'Arya passe de tueuse badass à petite fille effrayée. Un peu frustrant, surtout qu'elle a passé le reste de l'épisode à être sauvée d'une mort certaine par les auteurs, au milieu de l'apocalypse. Quel intérêt ?
 

TOP : la totale "Mad Queen"

Cette apocalypse, c'est donc Daenerys qui l'a déclenchée. La belle et douce Dany, aimante et aimée, humaniste et anti-esclavagiste, a finalement craqué comme son père. Après la mort de Missandei, voyant que les gens des 7 Royaumes lui préfèrent Jon Snow, et comprenant que son cher Roi du Nord ne pourra jamais réussir à se laisser aller avec sa tante, la Reine a basculé dans la folie. Elle a décidé de tuer tout le monde et d'instaurer son règne par la crainte. Elle est devenue ce tyran qu'elle a toujours voulu exterminer. Elle a confirmé le pire cauchemar de Lord Varys.
 

TOP : l'exécution de Varys

Il ne l'avait pas vu venir. Et nous non plus. Le plus grand stratège des 7 Royaumes a perdu. La Reine a décidé de l'éliminer, et sa sentence est irrévocable. Parce qu'il pensait pouvoir faire basculer les seigneurs de Westeros et convaincre Jon Snow de prendre le Trône à sa place, il a été brûlé vif, sans autre forme de procès. La faute à Tyrion et Jon, globalement, qui ont pensé jusqu'au bout que leur chère Dany saurait être une bonne Reine et qu'il fallait continuer de la soutenir. Mauvaise pioche !