L’acteur a été visé pour ses propos anti-Trump.
Le 6 novembre prochain, les Américains seront appelés à voter aux élections de mi-mandat, et les relations entre les partis Démocrate et Républicain sont particulièrement tendues. Surtout depuis que des colis piégés ont été envoyés à plusieurs personnalités ayant ouvertement pris position contre Donald Trump. Les hommes politiques Barack Obama, Hillary Clinton et Joe Biden ont d’abord été visés, et hier, c’est l’acteur Robert De Niro qui était menacé : dans la nuit de mercredi à jeudi, une grosse enveloppe en papier kraft est arrivée dans sa boîte de production Tribeca Film, à New York, et l’employé qui l’a reçue a immédiatement prévenu la police, après avoir vu que des paquets similaires contenant un système explosif avaient récemment visé des Démocrates.
"Un colis suspect a été reçu, a détaillé officiellement le porte-parole de l’entreprise. On a appelé la police.Ils l'ont sorti et ont suivi toutes les procédures de sécurité. Il était adressé à Robert De Niro et l'emballage était similaire aux autres. L'enquête est en cours. Tout le monde est en sécurité et le bâtiment est ouvert."
"F*** Trump !" : Robert de Niro se lâche aux Tony AwardsEn tout, une dizaine de colis piégés ont ciblé des personnalités attaquant ouvertement le président américain. Robert De Niro avait traité Donald Trump de "menteur", "chien", "porc" et "escroc" juste avant son élection, fin 2016, et il a depuis appelé plusieurs fois ses concitoyens à voter contre les membres de son parti lors du mi-mandat qui se déroulera début novembre. En juin dernier, il profitait de son invitation aux Tony Awards, l’équivalent de la cérémonie des Molière outre-Atlantique, pour se lâcher : "Je n’ai qu’une seule chose à dire : Fuck Trump ! En ces temps périlleux, vous êtes responsables de votre vote, vous devez vous battre pour la vérité, la transparence et l'intégrité du gouvernement. On en a tellement besoin !"
L’intéressé s’est exprimé à propos de ces colis piégés, sur Twitter comme à son habitude, jugeant qu’"Une grande partie de la colère que nous voyons aujourd'hui dans notre société est causée par le traitement intentionnellement inexact et imprécis des médias traditionnels, que j'appelle les 'fake news'". Il a aussi condamné ces attaques, mais pas par ses propres mots : il a retweeté le message de son vice-président Mike Pence.
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