Si Fabrice Luchini a conquis les Vénitiens dans L'Hermine de Christian Vincent, deuxième film français en compétition à la 72e Mostra de Venise, cet amour n'est semble-t-il pas partagé par les habitants du Nord-Pas-de-Calais.Dans cette comédie en demi-teinte, l'acteur est président de la cour d'assises d'une petite ville du Nord et c'est à Saint-Omer, petite ville du Pas-d-Calais que le tournage s'est effectué, à l'automne 2014. Décrivant la région française aux journalistes italiens, l'acteur n'a pas su en faire l'éloge, bien au contraire."Une région où la République a disparu, un coin de grande misère sociale où les gens boivent beaucoup et votent Front national", décrit-il, allant jusqu'à comparer le Nord Pas de Calais à "un pays abandonné par la France, un îlot de désespérance" (AFP).Ces propos ne sont pas sans rappeler les mots durs de Catherine Deneuve à propos de Dunkerque et ses habitants : "Ça m'a semblé d'une tristesse cette ville. C'est un port, certes, mais ce qui marche vraiment, ce sont les cigarettes et l'alcool", racontait-elle en mai dernier dans les colonnes du Elle suite au tournage de La Tête Haute (film d'ouverture du dernier Festival de Cannes). L'histoire de L'Hermine, au cinéma le 18 novembre 2015 et en compétition à la 72e Mostra de Venise : Michel Racine est un Président de cour d'assises redouté. Aussi dur avec lui qu'avec les autres, on l'appelle " le Président à deux chiffres ". Avec lui, on en prend toujours pour plus de dix ans. Tout bascule le jour où Racine retrouve Birgit Lorensen-Coteret. Elle fait parti du jury qui va devoir juger un homme accusé d'homicide. Six ans auparavant, Racine a aimé cette femme. Presque en secret. Peut-être la seule femme qu'il ait jamais aimée.MC
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