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Le studio va devoir mettre la main à la poche. Et étant donné le succès du film de Dany Boon, l’addition va être salée !Dans un communiqué, l’avocate de Darius et Thomas Langmann fait savoir que ses clients ont remporté leur bras de fer contre Pathé : "le tribunal de commerce de Paris a reconnu que les droits légitimes de (la société) La Petite Reine sur le film Rien à déclarer n'avaient pas été respectés en dépit des accords signés par Claude Berri, Jérôme Seydoux (à la tête du studio) et Dany Boon."En fait, l’affaire remonte à 2009. Les deux premiers films de Dany Boon (La maison du bonheur et Bienvenue chez les Ch’tis) avaient été produits par Claude Berri, via La Petite Reine, et ce dernier avait un droit de préférence pour sa troisième réalisation. "Ce qui signifie que Dany Boon était tenu de lui présenter son projet, libre ensuite à Claude Berri de le produire ou non, avec Pathé et M. Seydoux", explique l’avocate. Mais à la mort du producteur, "Pathé a évincé la société La Petite Reine (dirigée par les héritiers de M. Berri) et s'est considéré comme seul détenteur des droits. Thomas Langmann et son frère ont intenté une action en justice."Le procès vient de condamner Pathé à verser 30 % de tous ses droits à recettes sur l'exploitation de Rien à déclarer sans limitation de durée jusqu'à concurrence de 12 millions d'euros.Suite à l’énorme succès du film (8,1 millions de spectateurs rien qu’en France, déjà 13 millions d’euros de recettes à l’étranger), cette décision risque de largement peser sur les finances de Pathé, qui peut encore faire appel.