Faire revenir le public dans les salles après le confinement, tout l’enjeu est là. Et Warner compte bien sur le prochain film de Christopher Nolan, Tenet, pour y parvenir.
Alors que le calendrier mondial des sorties ciné est désormais atomisé, que les stratèges en marketing s’arrachent les cheveux pour essayer de deviner quelles seraient désormais les meilleures dates de sortie, qu’à mesure que le temps passe, le line-up des studios devient de plus en plus théorique et que les habitudes des cinéphiles se sont redirigées vers les plateformes de streaming, Warner garde le cap avec le film Tenet.
Il faut dire que l’enjeu (économique) est à la hauteur de l’attente que suscite le film de Christopher Nolan, prévu dans les salles américaines le 17 juillet prochain (le 22 en France). Et que s'il est des films qui peuvent décider les téléspectateurs à (re)devenir spectateurs, il en fait assurément partie.
"Nous nous engageons à - et nous sommes ravis de - sortir Tenet dans les salles cet été ou dès que les salles rouvriront. Nous restons favorables à l'expérience de la salle, et sommes convaincus que nos titres phares, y compris Tenet et Wonder Woman 1984, sont exactement le type de films qui rendront les gens désireux de retourner au cinéma", a ainsi déclaré Ann Sarnoff, la responsable de Warner Bros., au Hollywood Reporter.
John Stankey, qui est lui le CEO de Warner Media, y est aussi allé de sa déclaration : "Les films de cinéma ont toujours été une partie importante de notre écosystème. Je souhaite qu'à mesure que notre modèle économique évoluera, nous continuerons à défendre un travail créatif digne de l'expérience cinématographique en salle. […] La situation actuelle va changer beaucoup de choses, y compris dans les comportements et les attentes des spectateurs. Nous évaluons notre stratégie de distribution, réexaminons les volumes de promotion requis dans une économie en baisse. Nous repensons notre modèle de diffusion en salle et recherchons des moyens d'accélérer les efforts qui sont compatibles avec les changements rapides du comportement des consommateurs suite à la pandémie".
Mais, lucide, il prévient également : "La diffusion en salles est évidemment un business sensible en ce moment. Lorsque les cinémas sont fermés, il est difficile de générer des revenus. Et il ne faudra pas s’attendre à un retour en arrière à l’identique".
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