Reda Kateb – Omar la Fraise : « J'attends Barbie avec impatience »
StudioCanal/Warner Bros/SNC

De Louis de Funès à Tonnerre sous les tropiques, l'acteur est un grand fan du genre !

On le savait exceptionnel dans le registre du drame. Avec Omar la fraise d’Elias Belkeddar, présenté hors compétition cet sur la Croisette un peu plus tôt cette année, on l'a découvert à l’aise dans celui de la farce.

Nous repartageons un extrait de notre entretien avec Reda Kateb, un comédien qui se livre sur son rapport au genre, à l'occasion de la diffusion du film sur Canal +. Pour lire son interview complète, rendez-vous dans notre kiosque en ligne.


PREMIÈRE : Dans Omar la fraise, vous incarnez un bandit à l’ancienne contraint à une cavale en Algérie après avoir régné sur le milieu du banditisme parisien. On vous y voit évoluer dans un registre assez inhabituel dans votre filmographie. Gamin, quels étaient vos héros de comédie ?
REDA KATEB : Sans hésiter, Louis de Funès ! D’autant que mon père [Malek Kateb] avait joué dans Les Aventures de Rabbi Jacob et plongeait même dans la cuve de chewing-gum avec lui ! J’ai dû voir le film 45 fois quand j’étais gamin. Dès qu’il passait à la télé, on ne le ratait jamais et j’étais hyper fier le lendemain à l’école.

Pour autant, on vous y voit peu. Vous en refusez beaucoup ? Ou on ne vous en propose pas par peur d’un refus ?
On est toujours marqué par son travail précédent. J’ai fait mes premiers pas dans un registre dramatique, donc on ne m’a jamais spontanément envisagé dans des comédies. J’ai reçu quelques scénarios mais aucun ne m’a vraiment emballé. Comme spectateur ou comme acteur, je ne suis pas spécialement client de ce qui constitue le cœur de la comédie française, la comédie de dialogues très écrite, obsédée par les bons mots. Pour moi, le cinéma, quel que soit le genre, c’est d’abord des images, du mouvement, une musique visuelle. Celle que je retrouve dans les comédies de Ben Stiller, John C. Reilly ou Will Ferrell...

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Studio Canal

Qu’aimez-vous précisément dans ces  films ?
Le fait qu’ils aillent très loin dans l’absurde. Je n’ai jamais autant ri de ma vie dans une salle de cinéma qu’en voyant Tonnerre sous les tropiques. Je trouve Frangins malgré eux mythique. J’attends Barbie avec impatience. Je suis ébloui par les gens qui font rire par les situations davantage que par les dialogues. C’est une culture de comédie différente de la nôtre. Je n’ai pas de genre de prédilection. J’aime tous les types de cinéma, mais je ne vais pas choisir un scénario dont je ne suis pas convaincu juste pour montrer que je peux aussi jouer de la comédie.

C’est plus compliqué pour vous de lire des comédies que des drames, de vous projeter dans ce que ça donnera à l’écran ?
Pas vraiment. Dans tous les cas, je me pose une seule question : est-ce que j’aimerais aller voir ce film au cinéma ? À force de lire des scénarios, mon instinct se précise. Dès la première lecture d’Omar la fraise, par exemple, ce fut une évidence. Je voulais faire ce film parce que justement il est hybride, baroque, ne rentre pas dans des codes et des cadres précis. Parce qu’il mêle les genres. Il y a un côté pari dans ce geste et j’aimais ça d’autant que Benoît [Magimel] était de la partie et qu’il allait me permettre de tourner en Algérie ; cela faisait des années que j’attendais qu’un projet m’y emmène. Tous les feux sont immédiatement passés au vert.


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