L'Amour ouf
Capture d'écran StudioCanal

Un mois avant sa sortie, le film de Gilles Lellouche déroule sa promo.

Epique, la bande-annonce de L’Amour Ouf charrie des sentiments ondoyants, entre ivresse et passion, le tout dans un rythme intense. Un couple, Jackie et Clotaire, s’aime et se déchire sur plusieurs décennies, campé par deux jeunes comédiens : Mallory Wanecque et Malik Frikah, puis par les incontournables Adèle Exarchopoulos et François Civil.


 

En à peine une minute 30, c’est tout l’univers de Gilles Lellouche qui semble être dévoilé : photographie épurée, décors démesurés, bruts, costumes tantôt 80’s tantôt 90’s, voix-off désespérée et musique guerrière. Film d’amour flirtant avec le film de bande, L’Amour Ouf est, à tout le moins, attendu. Présenté en compétition à Cannes mais reparti fanny, il n’en demeure pas moins qu’avec un tel casting le deuxième film réalisé par Gilles Lellouche fait envie. En plus des deux amants se sont Raphaël Quenard, Jean-Pascal Zadi, Alain Chabat, Anthony Bajon, Benoît Poelvoorde, Vincent Lacoste ou encore Elodie Bouchez qui partagent l’affiche. Avec un budget -on parle de 35 millions d'euros-, à la hauteur de sa proposition cinématographique.

A Première, on avait plutôt aimé : "Cette mise en scène riche en zooms appuyés, en envolées et mouvements incessants de caméra traduit un enthousiasme débordant à mettre en scène cette histoire." Mieux, elle se fait au service du film,"jamais gratuitement", épousant "au fond le rêve, le désir de ses deux héros : sortir du déterminisme social qui les condamne à une vie étriquée. Faire exploser les cadres, les murs, faire battre son cœur si fort qu’il pourrait imploser à chaque instant."

L'Amour ouf
Jean-Baptiste Mondino/Cédric Bertrand

Dans la bande-annonce, on comprend que le film traite de la fatalité. Comment, malgré des histoires et des chemins différents, deux êtres peuvent tant s’aimer, indépendamment de tout bon sens. Les deux couples (Wanecque/Frikah et Exarchopoulos/Civil) sont ici mélangés, on les aperçoit s’embrassant à la plage, sur un train, ou aveuglés par des phares de voiture. Entrecoupés par des scènes de bandes, que l’on comprend être une des raisons pour laquelle ils doivent se quitter, la bande-annonce déborde de l’envie du réalisateur.

Lequel abondait dans nos colonnes en décembre : "J’ai fait le film que je rêvais de voir. J’adore le mélange des genres. La violence quand elle est mâtinée d’humour, l’ironie au milieu de la plus grande sincérité. J’ai essayé de faire une sorte de voyage sensoriel. Les deux films que je préfère au monde sont Il était une fois en Amérique et Voyage au bout de l’enfer. Il y coexiste ces espèces de contradictions permanentes, de chaos, de chaud-froid. On ne sait jamais exactement où on va et on est toujours un peu cueilli. C’est ce que j’ambitionne avec L’Amour ouf.