Disney a refait équipe avec ILM (Pirates des Caraïbes) et Weta (Le Livre de la jungle) pour concevoir les décors, navires et créatures du film d'aventures avec Emily Blunt et Dwayne Johnson.
Jungle Cruise sort aujourd'hui en DVD et blu-ray, et parmi ses multiples bonus (making-of, bêtisier, scènes coupées, rencontre avec de véritables skippers des parcs Disney...), plusieurs vidéos s'intéressent aux effets-spéciaux du film. Car pour adapter sur grand écran l'attraction culte des parcs Disneyland (qui n'existe pas en France, mais fut l'une des premières à être inaugurées par Walt Disney, en 1955), Jaume Collet-Serra a fait équipe avec les créateurs de décors et de VFX les plus talentueux du moment. Rien que pour tourner les scènes à bord du bateau du skipper Frank Wolff (Dwayne Johnson), il a fallu construire un bassin gigantesque et un système de rails afin de pouvoir déplacer le navire en taille réelle en fonction des scènes d'action à tourner. "Il devait pouvoir avancer, chavirer... et on avait besoin d'eau, de la vraie eau, même si on aurait pu la créer en numérique, il y a plein de scènes où on a préféré jouer vraiment avec l'eau", explique le réalisateur.
Voici un extrait des bonus du film d'aventures :
Emily Blunt - Jungle Cruise : "C’est Dwayne la fille dans ce film"Concernant la jungle, en revanche, impossible de tourner directement en Amazonie, alors l'équipe a bâti une partie des décors extérieurs à Hawaï (le port, l'arbre des aborigène) et le reste a été créé par ordinateur (on voit au cours des différents bonus de nombreux fonds bleus). Les conquistadors qui se fondent dans la nature, victimes d'une malédiction, ont eux aussi été finalisés en numérique. Menés par Edgar Ramirez, ils sont prisonniers des lianes, renaissant sous la lune en se mélangeant à la faune et la flore qui les entourait au moment de leur mort. Il y a par exemple un "homme abeilles" et un autre recouvert de boue, le tout animé en numérique à partir des scènes tournées par les acteurs. Sans caméra embarquée ! Une nouvelle étape de taille dans le développement de la technologie de la performance capture, car d'ordinaire, chaque comédien doit porter sur le front une petite caméra chargée de filmer les moindres mouvements de son visage et de les retransmettre à un ordinateur. Ici, les points sont dessinés sur les visages des comédiens, puis ils sont maquillés par dessus (!) et les informations sont enregistrées grâce à une caméra infra-rouge fixée sous la caméra principale du réalisateur. Une technologie innovante que l'on doit à ILM, la société notamment chargée d'animer d'autres personnages victimes d'une malédiction : les squelettes de Pirates des Caraïbes.
Jungle cruise: Emily Blunt et The Rock, un duo d'enfer [critique]Au sein des bonus consacrés à la création des effets-spéciaux, le plus divertissant est sans aucun doute celui qui explique comment a été créée Proxima, une femelle jaguar qui tient une certaine importance dans l'intrigue -inutile d'en dire plus pour ne pas gâcher les surprises. Animée à 100% en numérique, parce qu'elle doit interagir avec les comédiens et que cela aurait été trop dangereux et compliqué à mettre en place avec un véritable animal sauvage, elle a été conçue par Weta Digital, la société de VFX de Peter Jackson. Avant de l'animer, elle a été "jouée" par un cascadeur, Ben Jenkin. Son job consistait à se déplacer dans l'espace à la manière de la jaguar, afin que les stars du film puissent interagir avec lui et que leurs gestes paraissent plus naturels. Ainsi, ils ne jouaient pas face à du vide ou à une balle censée représenter l'emplacement de l'animal, mais en compagnie d'une vraie personne, habillée comme la jaguar. "Je ne savais pas que cet animal pouvait être coloré, pour moi, il était tout noir, s'amuse Jack Whitehall, l'interprète de McGregor. Quand je l'ai vu débarquer avec sa tenue, j'ai trouvé que c'était un choix très osé pour un premier jour de tournage !" Malgré les moqueries, Ben Jenkins a pris son poste très au sérieux, lui qui avait déjà "incarné" des animaux dans Le Livre de la Jungle de Jon Favreau. D'ailleurs, son métier principal de cascadeur est un plus pour ce type de contrat de performance capture, car il sait parfaitement sauter ou se battre dans un espace restreint sans se blesser ou toucher ses partenaires. Si vous voulez en savoir plus, voici sa vidéo de présentation de cascades enregistrée en 2018 pour faire connaître son profil à Hollywood :
BEN JENKIN 2018 REEL from Ben Jenkin on Vimeo.
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