John McClane revient en ce jeudi soir sur M6.
La sixième chaîne boucle ce soir son cycle Die Hard, avec un cinquième épisode qui n'est malheureusement pas à la hauteur de ses prédécesseurs. En 2013, la rédaction de Première essayait de lui trouver quelques qualités, mais ce fut mission quasi impossible, malgré tout l'amour que l'on porte à sa star, Bruce Willis...
Les 10 meilleurs rôles de Bruce WillisCa permet de réévaluer le 4
Pour les fans de McClane, Die Hard 4 : Retour en enfer ressemblait à un cauchemar. Un épisode lyophilisé qui n'avait plus de Die Hard que le titre. Tirades bushiennes de McClane, trahison du personnage (John ne subissait plus la violence, il la cherchait), incohérences du script et outrance pyrotechnique (Wiseman oubliant que l'ADN de Die Hard réside dans la mise en scène viscérale confondait McT et Michael Bay)... Le film ressemblait à un enterrement première classe de la saga 90's. Bonne nouvelle : ce cinquième épisode va permettre de réévaluer Retour en enfer. Les plans à la Phantom feraient passer Die Hard 4 pour du Bergman. Le script est d'une connerie indicible et Bruce Willis n'est plus McClane. Au mieux, un superhéros beaufisant qui joue les clowns tristes en t-shirt blanc. On peut racheter le Blu-Ray du 4 les yeux fermés.
Ca n'est pas en 3D
Visuellement, Die Hard : belle journée pour mourir ressemble à de la bouffe pour bébé. Bourrées de faux raccords, filmées piteusement et (mal) rattrapées en postprod, les scènes d'actions sont illisibles. Les idées (?) de mise en scène atterrantes sont plombées par du bling-bling gavant (claquements de culasse amplifiés ou déflagrations de fusil à pompe au ralenti – ce genre). Mais ne vous plaignez pas : ça aurait pu être en 3D. Plus cher, et encore plus laid donc. On remerciera John Moore d'avoir joué janséniste sur ce coup. Les puristes regretteront que ce ne soit pas en scope (contrairement aux autres, le film a été tourné en carré), mais là encore, ça épargne un peu plus la rétine.
C'est le film le plus court de la saga
Pas en temps ressenti, mais en temps réel. Die Hard 5 dure 98 mn (« les 98 minutes les plus longues de ma vie » expliquait un journaliste KO à la sortie de la projection), ce qui en fait le Die Hard le plus bref de la série. Ca n'a pas de prix.
Il y a des blagues
Enfin... UNE blague. La scène où Bruce Willis sur le périph moscovite arrête une bagnole avant de casser la gueule au conducteur parce qu'il ne comprend rien au russe fait sourire. Pour le reste, Die Hard 5 est absolument dépourvu d'humour. Aucun second degré, aucune ironie et une absence de recul qui en dit long sur la prétention du Moore. Même le Yipikayé est balancé par Willis avec l'enthousiasme d'un fonctionnaire de la sécurité sociale moscovite. On ne lui en veut pas, on était prévenu.
La fille est jolie
La vraie bombe du film, c'est Yuliya Snigir. Parfaite en damsel in distress comme en monstre de sadisme (oui, c'est un spoiler, au point où on en est...). Elle est sexy, agressive et surpoumonnée. Mais c'est le problème : si vous voulez la voir enlever sa combi de cuir et montrer ses formes moulées dans un wonderbra noir, il faudra vous repasser la bande-annonce - la vraie director's cut d'un film dont tous les éléments sexy ont été coupés. Ca, c'est moche.
Gaël Golhen
Bande-annonce de Belle journée pour mourir :
Plongez-vous dans l'histoire secrète de Die Hard
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