DR

Pendant que certains courent les projos et enchaînent les interviews, d'autres restent à Paris et vivent le festival en différé. Cannes vu du métro, c'est ici. A Paris, on se marre… Juste pour rire, deux lauréats des Gérard du cinéma 2010 - découvert sur Paris Première. Une cérémonie qui pourrait être diffusée au début du Festival pour détendre certains participants. Pour mémoire, dans le désordre, Gérard de l’acteur qui a un nom de maladie : Anna Mouglalis . Et Gérard du désespoir masculin : Franck Dubosc dans Cinéman. Certes, c’est facile mais ça détend l’atmosphère. Et puis, ils osent dire tout haut ce que le milieu bien informé aime dire tout bas en ricanant. … mais on s’inquiète aussi. Sandro Boni, ministre italien de la Culture, a annoncé qu’il ne viendrait pas à Cannes. Motif ? Le film de la sélection officielle (hors compétition), Draquila. L’Italie qui tremble qui serait un « film de propagande qui offense la vérité et le peuple italien dans son entier. » Il est pourtant signé de Sabina Guzzanti, remarquée pour son Viva Zapatero !. Mais, sans doute, l’équipe de Silvio Berlusconi estime qu’il y a désormais une seule vérité à dire en art comme ailleurs. Comme l’a dit Daniele Luchetti, seul réalisateur italien en compétition avec La Nostra Vita : "Je ne sais pas trop quoi dire à propos d’un ministre qui a honte d’un artiste libre". Nous non plus ! Au passage, ce serait bien qu’un Kiarostami entre autres – les autres sont les bienvenus - disent publiquement un message de soutien à un cinéaste sous les verrous : Jafar Panahi qui a eu le mauvais goût de s’opposer à l’actuel président iranien. Cela dit, une petite phrase de Tim Burton aurait vraiment de la gueule pour ouvrir les festivités. On peut rêver… Décidément, les envies de censure sont de plus en plus répandues chez les politiciens de tout poil.F.C.