Première
par Frédéric Foubert
Un musicien chinois qui revient sur sa terre natale, un side-car qui l’emmène sous les cieux immenses des steppes mongoles… Plusieurs motifs de The Cord of Life font écho à l’excellent Black Dog, sorti en début d’année. Mais là où le film de Hu Guan jouait la carte du néo-western mutique, celui de la jeune cinéaste Sixue Qiao tient du drame familial délicat. Le récit s’attache à Alus, compositeur hipster, qui quitte la grande ville pour partir avec sa mère, malade d’Alzheimer, à la recherche d’un arbre mythique. Il s’agit de se reconnecter à ses racines, à son passé, le thème se déclinant allégoriquement (via la « corde de vie » qui lie les protagonistes) autant que musicalement (mélange de sonorités électroniques et d’instruments traditionnels). Si cette histoire se déroulait dans une région rurale des Etats-Unis, on parlerait de « film Sundance », tant The Cord of Life utilise pas mal de clichés du ciné indé. Le voyage est joli, donc, mais pas complètement dépaysant.