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Silver City, enfin distribué en France cinq ans après sa sortie aux Etats-Unis, prouve que le réalisateur n'a rien perdu de son indépendance, ni de son obstination à exposer les aspects cauchemardesques du rêve américain. (...) Silver City prend son temps pour développer une histoire à tiroirs, où la paranoïa à l'égard des institutions évoque les thrillers politiques du Hollywood des années 70. La nonchalance du récit ne manque pas de charme, tout comme la profusion des seconds rôles superbement écrits (...). Une réserve, toutefois : on a connu John Sayles plus subtil dans sa dénonciation des collusions entre le pouvoir politique et le monde industriel...
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Divertissement agréable, mais qu'une structure narrative classique et une mise en scène un peu impersonnelle range plutôt dans le registre d'une série B.