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Depuis Coco en 2009, Gad Elmaleh n’était jamais repassé derrière la caméra. Et Reste un peu marque un virage à 180 degrés, minimaliste, largement autobiographique, entouré de ses proches. Gad joue… Gad de retour des USA dans un but que ce fils d’une famille juive sérafade très pratiquante n’ose avouer aux siens : se convertir au catholicisme. Dans un monde où rire de tout sans se prendre des coups vire au chemin de croix, s’emparer du sujet de la religion ne manque pas de panache. Il trouve le ton pour en rire et sourire, en maniant l’autodérision et forçant le trait quand il le faut. Comme comédien, il n’a jamais semblé aussi à l’aise, même si son père David, exceptionnel, lui vole la vedette. Dommage qu’une fin soudain moins fluide et qu’une réalisation sans relief abîment le geste. Mais ce pas de côté où il y a pas mal de coups à prendre vaut le coup d’œil.