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Depuis Le jour où la Terre s’arrêta, de Robert Wise (1951), on sait qu’il peut s’avérer aussi divertissant de dialoguer avec les extraterrestres que de leur taper dessus. Mais la liste des cinéastes qui ont tenté le coup incite à l’humilité. Wise donc, Spielberg (Rencontres du troisième type), Cameron (Abyss), Zemeckis (Contact) et, hum, un certain Stanley Kubrick (2001), s’y sont frottés. Les films en question n’étaient pas trop mal. Premier Contact s’inscrit dans cette lignée écrasante. Des vaisseaux aliens en forme d’oeufs gigantesques apparaissent à la surface de la Terre. L’héroïne est une linguiste chargée de traduire le langage des E.T. pour évaluer leurs intentions amicales ou belliqueuses (et ainsi décider s’il convient de leur offrir des cookies ou de leur envoyer des missiles nucléaires). Elle traîne un drame personnel lourd, du genre qui fait mal dormir la nuit, dans son immense baraque de femme seule avec vue sur nulle part. Le film raconte l’histoire d’un contact interstellaire et aussi l’histoire de sa vie à elle (Story of Your Life, titre de la nouvelle d’origine) : son passé et son futur, qui reste à écrire. En voilà, de la belle SF romanesque. Avec du potentiel ciné ? C’est une vraie question.