Première
par Julien Welter
(...) Cruise en espion fêlé de la cafetière, c’est ce qui s’appelle un projet d’acteur malin. Tout indiqué pour traiter des ratés de la personnalité (Walk the Line, Identity), James Mangold chorégraphie ce tango entre l’image de la star et son statut de héros. OEillades et galéjades à l’appui, Tom-Tom et Cameron le dansent ensemble, pied au plancher tout au long de scènes d’action mi-flingues, mi-chafouines. C’est réjouissant, mais le réalisateur ne repousse pas assez loin les
limites de son « Alice au pays du divertissement pur ». Si l’exotisme forcené des James Bond est épinglé avec humour aux quatre coins du monde, sans transition –, June n’est, par exemple, que l’esquisse d’une Américaine pétrie d’ennui.
Alors, quand les promesses de schizophrénie s’envolent, le manifeste déjanté d’un grand retour au cinéma pop-corn laisse place à une comédie d’action plus classique que prévu. Zut, ça commençait à nous plaire.