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Tourné en scope et dans des tonalités sombres trouvées de couleurs vives comme autant de signes d'un espoir tangible, le film avance par touches impressionnistes. Sans jamais accréditer la thèse de la fatalité sociale, Mullan suit son personnage au gré des événements et des mauvaises rencontres, le représentant comme un équilibre entre deux mondes, prêt à basculer d'un côté ou de l'autre à tout moment. Malgré quelques métaphores appuyées et des longueurs dans la dernière partie, le film est une impressionnante et bouleversante enquête sur cette violence blafarde qui peut surgir en chacun de nous.
Toutes les critiques de Neds
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Hanté par l’omniprésence de la figure christique, Neds est aussi tranchant qu’une tragédie grecque.
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Peter Mullan signe une troisième oeuvre d’une grande puissance émotionnelle. Assurément le film coup de poing de la rentrée.
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Les trajectoires de deux frères, l’un brillant élève et l’autre délinquant déscolarisé, dans l’Irlande des années 1970. Pour son troisième long, Peter Mullan dissèque la mécanique inéluctable, dévastatrice et irréversible de la violence. Parvenant, et c’est là la force du film, à la contextualiser (enseignement religieux, mouvements sociaux, père abusif…), sans tomber pour autant dans une sociologie de décorum et la psychologie de pacotille. Une authenticité d’approche qui sent à la fois le vécu et l’exutoire.
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Neds se délite dans une dérive sacrificielle, une fantasmagorie aux symboles maladroits. C'est d'autant plus triste que ce sujet tenait, on le devine, très (trop ?) à coeur à Peter Mullan.
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Dur, parfois complaisant, « Neds » repose sur une interprétation solide, mais il peine à dépasser le stade de la démonstration.
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Mullan se laisse parfois aller à quelques facilitée (la bande-son est notamment saturée de musique d’époque) mais son film, sans jamais faire preuve d’originalité, est tout à fait respectable.