Toutes les critiques de Let My People Go !

Les critiques de la Presse

  1. Les Inrocks
    par Romain Blondeau

    Let My People Go !, dont le titre prend tout son sens biblique, résonne alors avec la question passionnante de la difficulté du judaïsme - un motif classique de la comédie US. L'impossible cohabitation de ses désirs et de la religion, qui provoquait - littéralement - une tempête chez les frères Coen, se résout ici dans une explosion jouisseuse des valeurs, où les grands rabbins sont tous des baiseurs compulsifs.
    C'est le programme utopique de ce premier film foutraque mais très stimulant, comédie déprimée et mélo amoureux entièrement voués à l'interprète Ruben - Nicolas Maury.

  2. Télérama
    par Frédéric Strauss

    On y suit un jeune homme qui ne sait pas ce qu'il veut (sinon l'amour d'un Finlandais), mais sait un peu mieux ce qu'il ne veut pas : un pactole qui lui tombe du ciel, les confidences de son père, les traditions de sa famille juive... Ce personnage qui refuse tout n'est guère entraînant. C'est dommage car son interprète, Nicolas Maury, n'hésite pas, lui, à faire des étincelles : il traverse le film avec des airs de femme au bord de la crise de nerfs ou de tragédienne kitsch. La folie est ce qui fonctionne le mieux, quand elle fuse vraiment. Comme dans cette fausse publicité montrant Carmen Maura en mère juive armée d'un spray magique qui transforme les goys en enfants d'Israël. Un humour directement importé de l'univers d'Almodóvar. Comme son héros, Mikael Buch cherche son identité. Avec cette première fantaisie, il aiguise en tout cas la curiosité et s'offre, à l'arrachée, un profil de jeune espoir.

  3. A voir à lire
    par Frédéric Mignard

    Dans ce joyeux bordel où la réalisation est parfois en peine (premier film sans grands moyens), on retiendra la bonne humeur peu farouche du délirant Nicolas Maury, qui en fait des tonnes pour irriter et toucher. Comique né, le jeune homme joue de "mille manières", pour nous combler dans son irrésistible démarche humoristique...

  4. Nouvel Obs
    par Lucie Calet

    Ruben (Nicolas Maury), juif et gay, plaque son amant finlandais pour revenir passer les fêtes en famille à Paris. Son père insiste pour lui présenter sa maîtresse, son frère tire la gueule et un vieil ami de la famille le poursuit de ses assiduités. Ce premier film, que Christophe Honoré parraine, ne tient pas complètement la distance – certaines scènes sont assez drôles, d’autres ne valent pas un clou – mais Nicolas Maury, air perpétuellement consterné et voix de fausset, vaut à lui seul le déplacement.

  5. par Bernard Achour

Contrairement à Pédale dure, que Gabriel Aghion avait transformé en une sorte de mascarade limite homophobe, ce premier film est animé des meilleures intentions du monde. Sur fond d’esthétique bariolée à la Tim Burton période Pee Wee, il entend ainsi mettre en parallèle les identités juive et gay à travers l’histoire d’un garçon sensible qui se voit contraint de retourner dans sa famille après s’être fait larguer par son petit ami. Mais il le fait avec une telle maladresse que la bienveillance décalée et les bonnes idées virent très vite à la caricature embarrassante.

  • Le Parisien
    par Pierre Vavasseur

    Le jeune homme, qui retrouve sa famille, est confronté à une série de situations censément comiques ou touchantes, malheureusement très vite facteur de lassitude.