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Si Nouvelle Vague roumaine il y a, Corneliu Porumboiu (Caméra d’Or avec 12 h 08 à l’est de Bucarest, en 2006) en est l’un des plus versatiles et passionnants représentants. À chaque film, il vit le cinéma comme rêve et comme constat : son cinquième opus, entre conte enfantin mâtiné de burlesque et portrait de son pays, creuse encore plus ce sillon. Un père de famille qui lit chaque soir à son fils Les Aventures de Robin des Bois, accepte d’aider un voisin endetté à déterrer un hypothétique trésor enfoui avant l’ère communiste. Classique en apparence, la mise en scène restitue avec minutie et invention l’art d’aller au fond des choses, y compris celles qui fâchent. Avec une bonne dose de dérision
Toutes les critiques de Le trésor
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un art subtil et profus du récit articulé à une mise en scène d’une pertinence sans faille : voilà le genre de trésor cinématographique que l’on aimerait goûter plus souvent.
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Encore l’un de ces films cette année à Cannes dont l’éclatante réussite, les évidentes qualités de séduction et la présentation au sein d’Un certain regard, soit dans la marge de la compétition, soulèvent quelques interrogations quant aux impénétrables logiques de rangement internes à une sélection officielle.
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Sans déflorer l’issue de ce conte moderne, disons que le mélange de grâce et de précision, d’inspiration humoristique et dramaturgique et de rigueur scénaristique et formelle baigne ce film jusqu’à ses ultimes moments.
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C’est alors seulement, à l’occasion d’un dernier plan superbe, s’élevant majestueusement vers le soleil, par-dessus un jardin d’enfants, qu’on comprend que Le Trésor est un grand film sur le contrat, c’est-à-dire sur la « parole donnée ».
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Parabole superbe, simple et évidente, sur l'utopie et la transmission qui, faisant fi de toute surcharge, privilégie la ligne claire, l'humour de dernière minute
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Tout paraît inextricable et pourtant, grâce au pouvoir bienfaiteur de la fiction, tout s'éclaircit à la fin, de manière aussi joyeuse que poétique.
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Un film sans effets spéciaux, sans décors tape-à-l’œil, sans musique assourdissante, mais un film simple et efficace, d’une sobriété exemplaire dont les répliques, cocasses jusqu’à l’absurde, racontent la Roumanie.
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Une satire amère, d'un irrésistible humour noir.
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(...) une fable à la fantaisie mélancolique.
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(...) une fable politique désopilante et pleine de malice.
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Comme dans Policier, adjectif, le minimalisme des longs plans-séquences recèle des pépites de mise en scène. Et, sous son allure austère, Le Trésor se révèle le film le plus accessible, le plus enjoué du cinéaste.
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(...) cette comédie satirique amère est une réussite. Elle confirme le style incisif d’un cinéaste inspiré et révèle que la Roumanie n’en a pas fini avec ses vieux démons du communisme.
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Avec son rythme amorphe et la douce absurdité qui en transpire, "Le Trésor" ressemble à une comédie sous xanax où le rire tarderait toujours un peu. Le dernier film du talentueux cinéaste roumain se savoure en fait après coup, quand le sous-texte remonte à la surface et que l’humour persiste, comme un arrière-goût capable de se changer en or.
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Ce film ne restera sans doute pas comme un "trésor" de l'histoire du cinéma, mais il mérite d'être découvert.
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Certes, l’humour est très particulier; certes, on a parfois l’impression de tourner en rond, à l’instar des deux personnages, mais cette fable s’achève sur un final touchant qui lui donne tout son sens.
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Porumboiu est incapable d’insuffler à son film le moindre souffle, la moindre excitation, le moindre plaisir enfantin.