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Deux voies parallèles pour évoquer le quart-monde actuel, le temps d’un aller-retour dans l’Europe de la mondialisation. Ulrich Seidl la dépeint comme une seconde ère glaciaire où tout devient marchandise, les corps comme les sentiments, la nourriture comme la compassion. Import export consume les illusions de ses deux personnages principaux, passagers d’une impressionnante odyssée moderne vers un nouvel âge de ténèbres sociales. Provocant mais tout autant politique, le film, avec sa mise en scène de docu-drame, démoralise et impressionne en ne semblant être qu’un lucide aperçu
de lendemains loin d’être meilleurs. Merci donc aux optimistes de s’abstenir.