Daddy Cool

Cameron est un papa cool. Non seulement il fait de super crêpes, mais en plus il taille les fraises en forme de fleurs pour consoler ses filles quand elles ont la grippe. Sauf que daddy est sous lithium et qu’il est moins cool quand il sort toute la nuit en les laissant seules ou qu’il achète des voitures avec des gros trous dans le plancher. Bipolaire et encouragé par son psy qui veut le responsabiliser, Cameron se voit confier la garde des enfants par sa femme, partie reprendre ses études. Maya Forbes montre sans pathos un chaos familial rempli d’amour, qui suit les sautes d’humeur, entre exaltation et fond du trou, du père, le seul véritable enfant du film.

Mark Ruffalo, craquant comme un Maximonstre en chair, domine le film de son énergie et de son inventivité. Mais ses partenaires aussi sont bien, notamment Imogene Wolodarsky, fille de la cinéaste chargée d'incarner sa mère préado.

(...) Maya Forbes signe le portrait d'un personnage maladroit mais diablement attachant.

Sous ses airs de comédie familiale sans prétention, "Daddy Cool" témoigne en réalité d’une grande maîtrise dans l’équilibre des émotions. (...) C’est modeste, oui, mais c’est impeccablement charmant.

On sort de la salle séduit par cette famille qui compose avec ses difficultés à force d’amour et de débrouillardise.

(...) une chronique inspirée de sa propre enfance, et surtout un film plein de joie malgré son sujet, porté par un couple de comédiens de qualité loin de leurs archétypes hollywoodiens.

Un film drôle, triste et social à la fois.

Bien trop timide mais pas dénué d'intérêt, "Infinitely Polar Bear" s'avère donc un premier essai en demi-teinte pour sa réalisatrice.

Forbes encombre son film d’une réalisation un peu artificielle et typiquement calibrée pour Sundance. "Daddy Cool" n’en reste pas moins un premier film touchant et lumineux. On l’aurait juste souhaité un peu plus audacieux.

Mark Ruffalo est l'atout maître d'un film qui reste trop en surface et dont l'absence de progression dramatique nuit à sa force émotionnelle.

Des plus classique, la réalisation de "Daddy Cool" n’a vraiment rien d’exceptionnel. A lui seul, en revanche, Mark Ruffalo vaut le coup d’œil.

Avec une ligne narratrice chronologique peu originale, la trame n’en demeure pas moins cohérente ; elle est servie par une esthétique et une réalisation soignée.

(...) le projet limite trop souvent le regard du spectateur à cette bienveillance qui rend l’ensemble du propos beaucoup trop anecdotique pour convaincre.

Ce film indépendant américain vaut pour la prestation de Mark Ruffalo, qui ne tombe jamais dans la caricature. Avec intelligence et modestie, il donne une finesse et une sensibilité à son personnage de maniaco-dépressif attachant (...)

Émouvant et lumineux, "Daddy Cool" en est irrigué. Mark Ruffalo porte avec beaucoup d’humanité et de panache ce rôle d’un homme au grand cœur, à contre-courant de son époque.