-
Il faudra attendre trente bonnes minutes pour sentir à peu près vers où se dirige le film, qui ne dévoile ses secrets hors champ qu’au détour d’une réplique (les dialogues sont aussi rares que brefs). Mais sachez que ça parle de mort et de deuil, et c’est filmé intégralement en plans-séquences larges et fixes, sans aucune musique, même pas diégétique, même pas pendant le générique de fin. Ca fait envie, hein ? Mais voilà, le jeune (36 ans) cinéaste mexicain Michel Franco n’est pas Michael Haneke : sa Chronic est mutique mais pas fermée. Ni autiste, ni misanthrope. Il y a la mort, la merde, la maladie, la violence de l’approche de la fin, les divorces, les haines recuites et tout ce qui fait un bon film (ou au moins : un bon drame), mais jamais Franco ne prend le spectateur par la nuque pour le traîner dans la fange en hurlant "tu es avec moi ou contre moi".
Non, Franco n’est heureusement pas Haneke malgré des goûts similaires pour les sujets hardcore (rappelez-vous le frappant Después de Lucia et sa dissection du harcèlement collégien, présenté à Un certain regard il y a trois ans ). Il laisse aimablement le choix de se sentir ou non du côté de son personnage principal incarné par Tim Roth. Choix surprenant mais plus qu’inspiré. Livrant une perf d’infirmier vampirique (c’est le twist un poil attendu du film) mais d’une surprenante tendresse dans la simplicité de ses gestes -les plans s’attardent sur sa façon de prendre soin des corps souffrants, sans voyeurisme inutile ni pathos déplacé- Roth est d’une justesse frappante qui redonne foi en sa filmo un peu basse façon DTV ces derniers temps (Grace de Monaco, United Passions…).
Toutes les critiques de Chronic
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Un très, très grand choc ; un très, très grand film.
-
C’est un film très fort, violent, bouleversant. Jusque dans sa terrible fin.
-
Un très, très grand choc ; un très, très grand film.
-
Jeune femme atteinte du sida, vieille dame souffrant d’un cancer ou aïeul ressentant ses derniers émois devant des films X émeuvent tout autant que le héros qui tente de les aider.
-
Le programme d'un petit-génie-de-festival s'achève toujours par une scène choc. Michel Franco les aligne dans les vingt dernières minutes quasi-insoutenables sur fond de chimiothérapie et d'euthanasie. Vous voilà prévenus.
-
Chronic traite d’un sujet difficile et le fait avec beaucoup de retenue. La virtuosité du scénario n’est pas étrangère à la réussite de ce drame.
-
Alliance d'une mise en scène viscérale et d'un script raisonné, Chronic ne frappe pas aussi fort que Daniel y Ana et Despues de Lucia, les deux précédents longs métrages de Michel Franco, mais il n'en reste pas moins éprouvant (...)
-
La qualité du regard du réalisateur mexicain et sa sensibilité, associées à la performance de Tim Roth contribuent à la réussite de "Chronic". Seul bémol, une fin couperet, singulièrement moins subtile que le reste du film.
-
Jeune femme atteinte du sida, vieille dame souffrant d’un cancer ou aïeul ressentant ses derniers émois devant des films X émeuvent tout autant que le héros qui tente de les aider.
-
Le programme d'un petit-génie-de-festival s'achève toujours par une scène choc. Michel Franco les aligne dans les vingt dernières minutes quasi-insoutenables sur fond de chimiothérapie et d'euthanasie. Vous voilà prévenus.
-
La mise en scène, réaliste mais à distance, fait preuve de pudeur et de sensibilité à l’égard de son sujet difficile, évitant de cette manière ses principaux écueils : le voyeurisme et le pathos.
-
"Chronic" traite d’un sujet difficile et le fait avec beaucoup de retenue. La virtuosité du scénario n’est pas étrangère à la réussite de ce drame.
-
Alliance d'une mise en scène viscérale et d'un script raisonné, "Chronic" ne frappe pas aussi fort que "Daniel y Ana" et "Despues de Lucia", les deux précédents longs métrages de Michel Franco, mais il n'en reste pas moins éprouvant (...)
-
Rien de ce qui constitue le calvaire des patients n'est épargné au spectateur, avec des situations par moment difficiles à supporter.
-
Arrivé au troisième patient, une femme atteinte d’un cancer qui résiste à la chimiothérapie, il est difficile de résister à la tentation de l’indifférence.
-
De ce sujet à potentiel romanesque, le réalisateur ne tire hélas qu'une chronique d'un réalisme à la fois naïf et racoleur.
-
A se flinguer : la déprime totale, le blues absolu, le film qu'il faut voir sous Témesta-Xanax-vodka. Non qu'il soit inintéressant, mais quel downer !
-
"Chronic", en dépit de son apparente modestie et peut-être aussi parce qu’il se retrouve en compétition, donc posé sur un piédestal taillé trop grand, semble l’exemple même du projet préfabriqué et moyennement sincère.
-
L’évidence fatale que veut illustrer la mise en scène est ici au service d’une misanthropie nettement surjouée.
-
A force de chercher le coup de poing, Franco dérape une ultime fois en donnant à "Chronic" la fin la plus dramaturgiquement forcée et la plus idiote qui soit. Un gâchis en bonne et due forme.
-
"Chronic" remporte indéniablement la palme du film "que, quand tu le vois, t'as juste envie de te flinguer".(...) Un vaste numéro de masturbation intellectuelle.
-
Bien que Franco tire à feux nourris pour faire vivre à son spectateur l’expérience la plus extrême de l’apitoiement au cinéma, c’est surtout une expérience d’agacement qui prédomine chez nous, devant cet objet typiquement cannois, qui accumule sans honte tous les gimmicks du cinéma radical festivalier option Michael Haneke.
-
A se flinguer : la déprime totale, le blues absolu, le film qu'il faut voir sous Témesta-Xanax-vodka. Non qu'il soit inintéressant, mais quel downer !
-
Un film à la fois doux, mécanique et, malheureusement, trop sûr de lui.
-
L’évidence fatale que veut illustrer la mise en scène est ici au service d’une misanthropie nettement surjouée.
-
L’encéphalogramme du personnage reste invariablement plat. Le nôtre en revanche connaît d’incessantes variations, agité par le sentiment insupportable d’être manipulé, écoeuré par tant de voyeurisme, lassé par des plans morbides répétés à l’envi, et exaspéré par la présence d’un tel sommet de subtilité en compétition.