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Sur le papier, Boogie, film d’animation adapté d’une BD mexicaine culte des années 80, avait tout d’une série Z avec Steven Seagal. Il aurait mieux valu qu’il le reste à l’écran tant ses codes appartiennent corps et âme à cette époque. Son second degré comme son esprit « bête et méchant » passent aujourd’hui très mal au cinéma. Entre deux fusillades, il faut encore supporter l’intarissable soliloque – indigne d’un roman pulp – de cet antihéros stupide, sexiste et cruel. Dans la forme, néanmoins, Gustavo Cova réussit deux ou trois petites choses : le climat urbain importé des films noirs, le jeu sur les ombres de certaines séquences fortement influencées par le Sin City de Robert Rodriguez et Frank Miller et le mélange de textures combinant arrière-fonds « photoréalistes » et personnages « cartoonesques ». Le scénario, lui, accomplit la prouesse de faire de son ton politiquement incorrect la vraie victime du film.
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Boogie, film d’animation osé et provoc’, avait tout pour séduire (un public adulte). Malheureusement, la surenchère d’ultraviolence, de racisme et de sadisme a tendance à fatiguer. Boogie, anti-héros de l’extrême, est un tueur à gage qui passe son temps à exploser des cervelles et insulter tout le monde, le tout en fumant clope sur clope. Malgré une ambiance très sombre, une animation qui mélange cartoon et photoréalisme et un scénario haut en couleur, on se lasse vite par cette inflation vulgaire et gratuitement violente. Tout y passe - sans censure - : de la blondasse qui se prend une rouste après avoir couché au black servant d’appât et se faisant mitrailler. Bon, vous l'aurez compris : n’y allez surtout pas avec vos enfants !
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Sur le papier, Boogie, film d’animation adapté d’une BD mexicaine culte des années 80, avait tout d’une série Z avec Steven Seagal. Il aurait mieux valu qu’il le reste à l’écran tant ses codes appartiennent corps et âme à cette époque. Son second degré comme son esprit « bête et méchant » passent aujourd’hui très mal au cinéma. Entre deux fusillades, il faut encore supporter l’intarissable soliloque – indigne d’un roman pulp – de cet antihéros stupide, sexiste et cruel. Dans la forme, néanmoins, Gustavo Cova réussit deux ou trois petites choses : le climat urbain importé des films noirs, le jeu sur les ombres de certaines séquences fortement influencées par le Sin City de Robert Rodriguez et Frank Miller et le mélange de textures combinant arrière-fonds « photoréalistes » et personnages « cartoonesques ». Le scénario, lui, accomplit la prouesse de faire de son ton politiquement incorrect la vraie victime du film.
Toutes les critiques de Boogie
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) Boogie, applaudi à Annecy, joue la surenchère permanente ; anti-héros sadique, macho et xénophobe, ultraviolence paroxystique, fureur rock de la bande-son. S'y ajoute la surabondance des références qui, d'Apocalypse Now à Dirty Harry, en passant par Sin City, éclaboussent le spectateur, témoin impuissant et lui-même menacé de la centaine de meurtres gratuits qui jalonnent le film. L'emphase et le trop-plein importent davantage que les détails d'une intrigue dont on retient avant tout l'absolu désenchantement politique et moral.
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par Sandra Benedetti
Il est né sous le pinceau d'un dessinateur de BD argentin, et Gustavo Cova en a tiré un film d'animation sacrément bien roulé visuellement, badigeonné de néons et de nuit, audacieusement cadré, original mais lent. Très lent. Dommage. Vingt minutes de moins et on tenait un bel objet d'art.
Adapté de la BD de l'Argentin Roberto Fontanarrosa, ce dessin aussi animé que trash nous entraîne dans une "sin city" où tout le monde se fait buter. Si la 3D n'apporte rien à cet ouragan graphique, l'univers esthétique du film, son amoralité dévastatrice et son humour mortel devraient ravir les amateurs... et faire fuir les autres !
Adapté de la BD de l'Argentin Roberto Fontanarrosa, ce dessin aussi animé que trash nous entraîne dans une "sin city" où tout le monde se fait buter. Si la 3D n'apporte rien à cet ouragan graphique, l'univers esthétique du film, son amoralité dévastatrice et son humour mortel devraient ravir les amateurs... et faire fuir les autres !
Ni du point de vue technique, qui se caractérise par son côté assez rudimentaire où domine le noir et le rouge, et une 3D dont on pourrait aisément se passer.
Ni du point de vue esthétique, qui se limite à un second degré ricanant et une platitude dont on se lasse assez vite.
Boogie, brute épaisse, macho cynique, et tueur à gages de son état, y est confronté à Sonny Calabria, un ponte de la mafia qui veut le faire supprimer par l'éternel rival de Boogie, Jim Blackburn, une face de rat vicieuse, adepte des arts martiaux et des coups tordus.
Au milieu de tout cela, une poulette stupide nommée Marcia, sadisée par tous les hommes en présence. Le mauvais esprit a aussi ses facilités.
Ni du point de vue technique, qui se caractérise par son côté assez rudimentaire où domine le noir et le rouge, et une 3D dont on pourrait aisément se passer.
Ni du point de vue esthétique, qui se limite à un second degré ricanant et une platitude dont on se lasse assez vite.
Boogie, brute épaisse, macho cynique, et tueur à gages de son état, y est confronté à Sonny Calabria, un ponte de la mafia qui veut le faire supprimer par l'éternel rival de Boogie, Jim Blackburn, une face de rat vicieuse, adepte des arts martiaux et des coups tordus.
Au milieu de tout cela, une poulette stupide nommée Marcia, sadisée par tous les hommes en présence. Le mauvais esprit a aussi ses facilités.