-
Il faut oublier le texte de Marguerite Duras - Les Petits chevaux de Tarquina – dont le scénario s’inspire et se laisser gagner par l’apparente torpeur qui gagne les esprits de cet Azuro. Ce premier long-métrage du comédien Matthieu Rozé voit des couples de vacanciers prisonniers plus ou moins volontaires d’une petite crique. En cela, on pencherait plus du côté du récent Old de M Night Shyamalan. Ici le fantastique ne tient pas tant sur une accélération anormale du temps qu’à l’usure qu’il produit. Au centre des (d)ébats possibles, il y a Sara (Valérie Donzelli très solaire) qui voit en « L’homme » (Nuno Lopes) un nouvel horizon possible. Rozé filme avec sensualité ces va-et-vient des corps et des consciences, mais peine sur la durée à montrer la noirceur et l’ambiguïté que tout ce manège charrie avec lui.