Yvan Goll, de son vrai nom Isaac Lang, est né à Saint-Dié-des-Vosges dans une famille juive. Il n’a que six ans lorsqu’ il perd son père, Abraham Lang, en 1897. Avec sa mère, il s’installe, en 1909, à Metz, alors sous contrôle germanique. Après avoir acquis la nationalité allemande afin de faciliter sa scolarité, à partir de 1910, il fréquente plusieurs universités (Universités de Starsbourg, de Munich, de Fribourg-en-Bisgau), où il étudie le droit, les sciences politiques, la littérature et la philosophie. En 1912, Yvan Goll publie, sous le pseudonyme d’Yvan Lazang, son premier recueil de poèmes Lothringische Volkslieder.En 1913, il participe au mouvement expressionniste berlinois et écrit plusieurs œuvres, dont Le Canal de Panama (1914), dans lequel il dépeint notamment la construction du canal. Après le déclenchement de la première guerre mondiale en 1914, il part se réfugier à Zurich, pour éviter d’être enrôlé dans l’armée allemande. Dès l’année d’après, Yvan Goll, qui fait parti d’une association pacifiste aux côtés de Romain Rolland et Henri Guilbeaux, s’attaque à cette guerre au travers d’un ouvrage intitulé Elégies internationales, premier livre à paraître sous le pseudonyme de Yvan Goll. En Suisse, il fait la rencontre de Tzara, Arp, Picabia et Claire Studer, écrivain et journaliste allemande, qui deviendra sa femme. En 1917, il aborde le supplice de la guerre dans un poème, Le Requiem pour les morts de 1916. Vers la fin de l’année 1919, Yvan et Claire s’installent à Paris et côtoient des artistes de divers domaines et des hommes de lettres tels que Filippo Tommaso Marinetti, André Malraux, Vladimir Maïakovski, Blaise Cendrars, ou encore Vicente Huidobro. Fort de sa capacité à manier aisément la langue de Molière et celle de Goethe, il se met à traduire en allemand plusieurs écrits notamment l’Ulysse de Joyce et l’Or de Cendrars. Après Les immortels en 1920, il fait paraître en 1922 les Cinq Continents et Mathusalem ou l’Éternel Bourgeois, qui est considéré comme une de ses pièces théâtrales expressionnistes les plus célèbres. Il crée la revue Surréalisme en 1924, tout en continuant à publier des florilèges des écrivains français et allemands. En 1933, il perd la nationalité allemande et ses œuvres sont toutes censurées par les nazis. Deux années plus tard, il sort à Paris les Chansons malaises qui seront suivies, en 1936, par Les Chansons de Jean Sans Terre, à travers lesquelles il épanche ses sentiments d’homme seul ainsi que ceux liés à sa culture cosmopolite.En août 1939, juste avant l’éclatement de la Deuxième Guerre mondiale, le couple Goll s’envole vers les États-Unis pour se mettre à l’abri de l’oppression des nazis. Dans le pays de l’Oncle Sam, où ils seront en exil jusqu’en 1947, Yvan et Claire travaillent en tant que journalistes et poursuivent leurs activités littéraires. Dès 1940, Yvan Goll édite Chansons de France. Trois ans après, il crée la revue de poésie Hémisphères, dans laquelle sont publiées des œuvres d’André Breton, Alain Bosquet, Saint-John Perse, Aimé Césaire, Françoise Seligmann, etc. Atteint de leucémie depuis 1945, il retourne en France, en septembre 1948, pour se soigner. C’est pendant son long séjour à l’hôpital qu’il couche sur le papier les poèmes de son recueil Traumkraut. En 1949, il présente le Réisme, son concept en matière d’art. Yvan Goll s’éteint en février 1950. Plusieurs de ses œuvres inédites, dont Traumkraut, seront publiées par sa femme.
| Nom de naissance | Goll |
|---|---|
| Genre | Homme |
| Avis |
