Ses parents ayant émigré aux États-Unis en 1924, il fait ses classes en Californie, puis se produit dans des spectacles d'amateurs et débute au cinéma en 1939, dans Heaven with a Barbed Wire Fence de Ricardo Cortez. L'essai est concluant et la Columbia l'engage. Sa gloire naissante est quelque peu stoppée dès 1942 car il est appelé sous les drapeaux dans les marines.En 1946, Gilda (Ch. Vidor) lui permet de reprendre avec éclat ses activités interrompues et il s'affirme très vite comme l'un des jeunes acteurs les plus recherchés de l'immédiat après-guerre. Certainement, le fait qu'il est un peu le partenaire attitré de la très populaire Rita Hayworth n'est pas pour rien dans son ascension. Déjà, en 1940, les dirigeants de la Columbia ont senti qu'un courant passait entre ces deux jeunes acteurs quand ils jouèrent pour la première fois ensemble dans The Lady in Question (Ch. Vidor, 1940), remake du Gribouille de Marc Allégret. Rita Hayworth le choisit naturellement comme partenaire quand elle produit elle-même les Amours de Carmen (The Loves of Carmen, Ch. Vidor, 1948). Cela continue quand Rita revient à Hollywood en 1952 et tourne dans l'Affaire de Trinidad (V. Sherman). Plus tard, en 1965, Glenn Ford renvoie l'ascenseur à la belle et infortunée actrice en lui offrant de jouer à ses côtés un bon rôle de composition dans Piège au grisbi de Burt Kennedy. Glenn Ford passe de la Columbia à la MGM en 1958, puis du cinéma à la télévision vers 1970.C'est probablement la raison même de son originalité qui a empêché Glenn Ford de devenir une superstar. Il incarne à merveille l'homme moyen (cf. son rôle de professeur face à une classe rebelle dans Graine de violence de Richard Brooks en 1955) avec, en plus, aux moments les plus inattendus, quelque chose dans le regard qui suggère la cruauté du chat ou la ruse du renard. Mélange subtil qui lui a certainement permis de si bien s'accorder avec Rita Hayworth. Mais qui lui a aussi valu d'être un des meilleurs interprètes américains de Fritz Lang dans Règlements de comptes (1953) et dans Désirs humains (1954). C'est encore cette trace de déséquilibre dans sa normalité qui est la clé de ses excellentes prestations chez Vincente Minnelli : les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse (1962) et surtout le jeune veuf d'Il faut marier papa (1963).Delmer Daves a, lui aussi, joué sur ce léger trouble en lui confiant une série de héros westerniens remarquables auxquels Ford a donné une humanité généreuse : l'Homme de nulle part (1956), Cow Boy (1958) et surtout le bandit noble de Trois Heures dix pour Yuma (1957). L'acteur était également parfaitement à l'aise dans la Vallée de la poudre (G. Marshall, 1958) et dans la Ruée vers l'Ouest (A. Mann, 1960).Glenn Ford a beaucoup tourné ; mais, vers la fin de sa carrière, il n'est le plus souvent qu'une vedette invitée. Il faut avouer pourtant qu'il tirait le maximum de ses quelques minutes en père adoptif de Superman (Richard Donner, 1978), juste histoire de prouver son talent, sobre, mais bien solide.
Nom de naissance | Glenn Ford |
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Naissance |
Sainte-Christine-d'Auvergne, Portneuf, Québec, Canada |
Décès | |
Profession(s) | Interprète |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
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2015 | L'Affaire De Trinidad | Acteur | Steve Emery | |
2015 | La voleuse | Acteur | EMERSON Bill | |
2015 | La Derniere Torpille | Acteur | Barney Doyle | |
2015 | Un mort recalcitrant | Acteur | NASH Elliott | |
2015 | La tour blanche | Acteur | Andreas |