"Je ne me vois pas dans mes propres fantasmes", confie à Première le réalisateur.
Il était déjà absent du Grand Bain (en 2018). Alors que ses potes Guillaume Canet ou Benoît Poelvoorde étaient au casting, Gilles Lellouche avait choisi dé rester derrière la caméra. Rebelote pour L'Amour ouf. Le réalisateur ne se mue pas en acteur, même le temps d'une apparition ou pour un second rôle.
Pas de Gilles Lellouche aux côtés d'Adèle Exarchopoulos, François Civil, Alain Chabat, Vincent Lacoste, Jean-Pascal Zadi, Élodie Bouchez, Karim Leklou et autre Raphaël Quenard. Pourquoi ?
Est-ce une manière pour le réalisateur d'installer dans l’esprit du spectateur qu’il y a deux Gilles Lellouche : le cinéaste d'un côté et l'acteur vedette de l'autre ? Et que les deux ne doivent jamais se rencontrer ?
"Un Lellouche, c’est déjà beaucoup, alors deux, c’est l’overdose, non ?" répond-il dans le numéro 556 de Première actuellement en kiosque, avec L'Amour ouf en couverture. Le cinéaste rigole et avoue ne pas avoir autant intérioriser la question :
"La vérité est plus simple que ça : je prends énormément de plaisir à écrire. Et je ne me projette pas du tout dans le scénario. La conception d’un film, c’est beaucoup d’énergie... Quand je m’y mets, j’y pense en permanence. 24 heures sur 24. Quand je dîne, quand je dors, quand je sors... Ma vie est dédiée à ce rêve-là et vous savez quoi ? Je ne fais jamais partie de ce rêve. Je ne me vois jamais dans les projets que j’imagine."
Gilles Lellouche admet qu'on peut trouver ça "paradoxal" parce qu'il serait à même d'incarner chaque personne qu'il écrit. "Mais il y a quelque chose d’antinomique : je ne me vois pas dans mes propres fantasmes. Je ne suis pas passionné par moi-même. Ou alors je suis trop passionné par les autres. (Rires.) Parce qu’une chose est sûre : je prends beaucoup de plaisir à diriger mes comédiens."
L'Amour ouf est à découvrir actuellement au cinéma.
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