À l'occasion de la sortie de Conjuring : Sous l'emprise du Diable, les principaux acteurs ont répondu à quelques questions lors d'une conférence de presse.
Plusieurs fois repoussé à cause de l'épidémie de Covid-19, Conjuring : Sous l’emprise du diable est enfin sorti au cinéma le mercredi 9 juin, pour le plus grand bonheur des amateurs d'horreur. Le troisième volet de la saga a très bien démarré, puisqu’il est déjà en tête du box-office américain. Cinq ans après la sortie du deuxième opus de Conjuring (même si entre temps, d'autres films de L'Univers Conjuring sont sortis, dont Annabelle : la maison du mal en 2019 ou encore La Nonne en 2018), il fait toujours partie des films les plus attendus. La question : « pourquoi un tel succès ? », pour cette franchise, peut donc se poser.
C’est lors d’une conférence de presse, avec les acteurs Vera Farmiga (Lorraine Warren), Patrick Wilson (Ed Warren), Ruairi O’Connor (Arne Cheyenne Johnson), le réalisateur Michael Chaves et le producteur Peter Safran, qui a eu lieu le 12 mai 2021, que les principaux concernés ont pu y répondre. Pour le producteur des trois films, Peter Safran, c’est très simple : « Plusieurs choses ont fait le succès de ces films, et on a vraiment essayé d’en faire de très bons. Mais je pense que pour celui-ci en particulier, c’est la relation entre Ed/Patrick Wilsonet Lorraine Warren/Vera Farmiga. On s’est rendu compte que c’est ce qui ressortira toujours le plus ».
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Chacun des invités est d’accord pour dire que ce qui porte réellement ce troisième opus, c’est le couple Warren. Pour Farmiga, « Il y a des milliards d’histoires de démons. Mais c’est vraiment l’histoire d’amour, présente tout le long, qui a rendu ce film excitant. » Une histoire travaillée et crédible à l’écran, évidemment grâce aux deux interprètes. Vera Farmiga et Patrick Wilson sont très amis dans la vraie vie. Cette amitié est surtout due à tout le temps qu’ils ont passé ensemble : « C’est carrément devenu la famille à ce stade ! », s'exclame Wilson.
S’ajoute à cela leurs nombreuses rencontres avec la véritable Lorraine Warren, qu’ils ont eu la chance de connaître de son vivant (1927 – 2019). « Ce qui est ironique, c’est que c’était l’une des personnes les plus positives que j’ai jamais rencontrées. Je peux comprendre que ça choque, quand on connaît son métier ! », s’amuse Farmiga. D’ailleurs, l’actrice adore le personnage qu’elle incarne, qu’elle trouve très courageux et attentionné.« Rien ne la perturbe, elle va toujours à fond : c’est une très belle représentation de la femme. Elle est comme une super-héroïne en jupe longue. » Idem pour Wilson, qui a tout fait pour interpréter Ed Warren du mieux possible. Il s’est au préalable renseigné sur le personnage et, également avec l’aide de Lorraine Warren, a essayé d’adopter certaines des mimiques d’Ed. L’aboutissement final fut visiblement impressionnant :« Travailler avec Vera et Patrick c’est incroyable. Leur relation est géniale, autant en vrai qu’à l’écran », déclare Peter Safran. Pour eux, ce long-métrage est autant une déclaration au genre de l’horreur, qu’à l’amour en lui-même et visiblement, plus on s’approche de la tragédie, comme celle qui prend place dans le film, plus leur relation est importante.
Ruairi O’Connor : le nouveau rôle phare de Conjuring
Ce qui a avant tout intéressé l’acteur irlandais de 29 ans, qui prend les traits d’Arne Cheyenne Johnson, c’est la véritable histoire d'exorcisme dont est tiré le film : « Peu de gens savent ce qu’il s’est réellement passé ce jour-là […] J’ai essayé de me fier le plus possible au script. » Et il n’a pas été découragé, malgré certaines difficultés rencontrées lors de ces scènes. Pour lui, la plus difficile à jouer fut la première grosse scène d’exorcisme, en raison des nombreuses répétitions et prises de vues. Les acteurs étaient constamment en contact avec des contorsionnistes professionnels, « c’était impressionnant, je n’avais jamais vu de telles choses avant ». Mais le plus difficile pour lui, restait à jouer son double rôle. Car O’Connor joue deux personnages différents – le Arne « normal » et le possédé – et il a dû travailler et s’adapter afin de pouvoir switcher entre les deux. « L’air de rien, mon personnage a une histoire très triste : c’est le méchant, mais aussi le torturé. Je sais que je n’ai rien vécu de cela, mais je me répétais constamment « essaie de te rapprocher de lui le plus possible. Mais je n’ai fait aucune contorsion ! (rires) ». Heureusement pour lui, il a été plus que bien accueilli par le fictif couple Warren : « J’espère avoir l’occasion de travailler à nouveau avec eux. » Le jeune acteur souligne également la place prépondérante – et positive – des films d’horreur dans le quotidien : « ça aide à relativiser ! voir des gens en totale souffrance et en détresse, puis sortir de la salle et réaliser que tout va bien, ça peut aider à combattre certaines peurs ».
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Surtout que pour le producteur Peter Safran, ce n’est pas qu’un simple film de fantômes :« Enfin, ça l’est ! mais ça concerne principalement la place du mal et des personnes malfaisantes dans nos vies. » Ce qu’il aimé à propos de cette triste affaire assez médiatisée (procès d’Arne Cheyenne Johnson a eu lieu en 1981), c’est qu’elle lui a fait poser la question « est-ce que tout ça existe vraiment ? » Et c’est une question que beaucoup de fans pourront se poser. Comme il y a toujours du positif dans le négatif, le réalisateur et le producteur n’ont pas manqué de remarquer l’appétit de l’audience pour un retour à la culture. Pour eux, c’est égal à une renaissance : « J’ai hâte de retourner au cinéma pour voir une bonne comédie… ou un bon film d’horreur ! »
Mais le film n’aurait sûrement pas été un tel succès sans la direction de Michael Chaves (La Malédiction de la dame blanche). Ce dernier a repris les commandes de la réalisation, autrefois aux mains de James Wan, et tout s’est passé pour le mieux : « Chaves est quelqu’un de très positif – c’est le plus important – et qui a beaucoup d’amour pour ses acteurs, déclare Wilson. Les gens qui dirigent ont tous la capacité de le faire, sinon ils ne le feraient pas. Mais quelqu’un qui dirige avec une superbe personnalité comme la sienne, ce n’est pas donné à tout le monde. » « C’est une énergie qui impressionne », ajoute Farmiga. Chaves avait la capacité de faire rire tout le monde sur le plateau. Le résultat est celui que tous attendaient, expliquent-ils, considérant que « ce que les Warren ont réussi à faire à la culture de l’horreur est incroyable, et avoir pu faire en sorte que les trois films Conjuring voient le jour, c’est tout simplement leur rendre hommage. » O’Connor a le mot de la fin : « J’espère que les gens crieront de peur. »
Bande-annonce de Conjuring : Sous l’emprise du diable, au cinéma le mercredi 9 juin :
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