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Alternant scènes contemporaines et flashback, The World Is Big a le souci de mêler la petite et la grande histoire, la chronique familiale et le drame vécu par ces milliers
(millions ?) de gens qui fuirent le communisme pour des cieux – croyaient-ils – plus cléments. La partie rétro est la plus convaincante : l’accueil déplorable de la famille d’Alex dans un camp de transit en Italie montre que les démocraties ne se comportèrent pas mieux que les dictatures avec ces apatrides embarrassants. Quant à la rando
bucolique en tandem d’Alex et de Dan, surlignée par une musique envahissante, elle souffre d’un excès de sentimentalisme et de rebondissements téléphonés. Film appliqué, The World Is Big est calibré pour les soirées télé du dimanche soir qui rassemblent toute la famille avant un roupillon bien mérité.
Toutes les critiques de The World Is Big
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un road movie bulgare sur fond de quête identitaire et de retour aux origines. On se dit "tiens, voilà peut être une petite perle slave". En fait, non. Cas sans être catastrophique, The World is Big est sacrément mal foutu.
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L'âme slave, joyeuse, mélancolique et explosive, domine ce périple initiatique, dont le sous-titre, Le bonheur nous attend à chaque coin de rue, fait redouter un mélo sirupeux. Mais si Komandarev se coltine de front cette question de l'émotion, il sait faire naître dans son intrigue un souffle et une énergie qui l'éloignent de toute mièvrerie, à l'image des prestations savoureuses de ses comédiens, dont Miki Manojlovic, ex-acteur fétiche de Kusturica, qu'on a connu moins sobre...
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Mené par l’acteur fétiche d’Emir Kusturika, Miki Manojlovic, le nouveau long-métrage de Stephan Komandarev est une œuvre délicate et pudique qui laisse les sentiments des personnages (et ceux du spectateur) se distiller progressivement au gré des pérégrinations. Dans la suggestion, plus que dans le discours, The world is big se savoure avec plaisir.
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Faire la fine bouche sur un petit mélo familial sans prétention n’est pas très glorieux. Mais pourrait-on inviter le cinéaste à préférer la demi-teinte et l’ellipse à un sentimentalisme pesant, un scénario prévisible et des effets de style insistants (ralentis esthétisants, incessants flash-backs explicatifs) qui alourdissent cet attachant road-movie en forme de renaissance à la vie (...)
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Cette comédie douce-amère sur un lent retour à la vie a elle aussi beaucoup voyagé, sélectionnée dans une flopée de festivals. Et pour cause : elle est consensuelle, d'un académisme attachant, mais rasoir quand fleurissent les chromos sentimentalistes (avec ralentis, flash-back et tutti quanti). Seul intérêt : Miki Manojlovic, acteur fétiche de Kusturica, parfait en mentor libre et bouillonnant. On aimerait tous avoir un grand-père comme celui-là.
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Le réalisateur alterne deux types de séquences : d'une part, le travail du vieil homme pour aider son petit-fils à retrouver la mémoire, ses racines, et donc son identité (à l'hôpital d'abord, puis à travers la campagne et les montagnes séparant l'Allemagne de la Bulgarie, au cours d'une randonnée en tandem censée ramener le jeune homme aux joies simples de la vie).
De l'autre, dans une image faussement jaunie par le temps, des séquences présentant l'enfance d'Alex, les raisons qui ont poussé ses parents à fuir, et les circonstances de cette fuite. On n'échappe ni à la mièvrerie, ni aux grosses ficelles scénaristiques.