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Comme dans There will be blood, Paul Thomas Anderson gagne la partie dès les premières séquences de The master, qui propulsent le spectateur à une altitude si élevée qu’il lui sera difficile de redescendre. L’utilisation de la pellicule 65mm ne fait qu’augmenter la puissance des images (une vue plongeante sur les eaux malaxées par les hélices d’un bateau), qui révèlent le tumulte intérieur agitant le personnage joué par Joaquin Phoenix. (...) Maigre, le sourcil chiffonné, l’oeil noir et la bouche déformée par un rictus, Phoenix fait peur, tellement il se confond avec ce personnage imprévisible et violent qui aura sans aucun doute du mal à se réadapter dans le monde normal. (...) Philip Seymour Hoffman joue [un] charlatan charismatique (vaguement inspiré de L. Ron Hubbard, l’inventeur de la scientologie), et la rencontre des deux personnages devient le sujet du film. (...) Une fois la machine lancée, le film se nourrit de la synergie générée par les deux acteurs, tous les deux en super forme. (...) Il y a de l’oscar dans l’air, surtout pour Phoenix, qui semble renaître de ses cendres après des vacances prolongées.
Toutes les critiques de The Master
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Avec The Master P.T.Anderson filme magistralement une Amérique qui n'a jamais vraiment existé.
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The Master est sans doute le film le plus ambiteux du cinéaste car il se propose de mettre à nu la structure fondamentale de la relation qui est au coeur de son cinéma : le rapport en le maître et l'esclave.
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Paul Thomas Anderson orchestre le fascinant face-à-face entre un gourou, Philip Seymour Hoffman, et son disciple, Joaquin Phoenix. Une profonde réflexion sur la liberté et la manipulation.
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Le cheminement étrange du film peut laisser circonspect. Mais le cinéma de P.T.Anderson a ceci de fort qu'il reste ouvert à toutes les interprétations, comme celui de Kubrick autrefois. Zntre The Matsrer et Orange Mécanique, il y a d'ailleurs plus d'un pont.
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Servie par un incontestable travail esthétique luxueusement mis en valeur par le grand format (70 mm), cette œuvre aussi ambitieuse que travaillée laisse pourtant dubitatif, ses réelles qualités ne parvenant pas à faire oublier ses pesanteurs. Si l’interprétation de Philip Seymour Hoffman est riche de toutes les ambiguïtés dont le comédien est capable, celle de Joaquin Phoenix verse dans la performance appuyée
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La mise en scène de Paul Thomas Anderson se faufile dans les méandres d’un scénario complexe, qui se nourrit de ramifications entre les lieux, la chronologie et les personnages.
Comme si ce très long film était avant tout une entreprise au service de son couple d’interprètes. Jusqu’à l’excès, dans un terrain de jeu où ils font merveille. Philip Seymour Hoffman, manoeuvrier cynique et malicieux, et Joaquin Phoenix, victime insaisissable et déroutante. Au rendez-vous de la performance que l’on attendait d’eux. -
D'une élégance à couper le souffle, le film captive, stimule, dérange, amuse... Sans donner de réponses toutes faites.
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« The Master » est aussi déconcertant que sublime.
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« The master » nous parle aussi de cette Amérique qui se questionne sur sa place dans le monde. Une oeuvre plus proche du cours de science politique que de l’entertainment. Paul Thomas Anderson est bien l’un des plus grands cinéastes américains du moment.n
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Un regard compatissant sur 2 personnages : un mouton perdu et son berger
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Avec ce film puissant et dense, Paul Thomas Anderson s’intéresse aux rapports troubles qu’entretiennent un vétéran de la Seconde Guerre mondiale et le fondateur d’un mouvement religieux.
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Un affrontement fascinant qui est aussi un duel de comédiens à leur sommet.
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Après avoir écorché les pionniers américains et sapé les fondamentaux de la libre entreprise dans There Will Be Blood, Paul Thomas Anderson ébranle la pax americana avec The Master, fresque aussi virtuose que déroutante sur l’Amérique de l’après-guerre et ses mentors escrocs.
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The Master se rapproche incontestablement du précédent film de P.T.Anderson, lequel tenait parfois en équilibre entre le grotesque et le sublime (...) The Matser ne peut être que fortement recommandé (...) du grand cinéma.
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Ce film s’intéresse au culte de la personnalité, tout comme le film précédent d’Anderson, « The Master » est un film sur la mégalomanie.
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Même si, (...) le film est trop long (2 h 20) et cède parfois à l’autosatisfaction, sa richesse thématique et son inspiration formelle (il sera difficile, en 2013, de faire mieux que la première demi-heure de The Master) confirment que le cinéaste est bien l’un des plus passionnants de son pays et de son époque.
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Le film épouse le mouvement de ses personnages, accompagne leur complexe relation et leurs errances.
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Le film est à l'image de son héros un peu sauvage : il ne se laisse pas enfermer dans des schémas prévisibles. Paul Thomas Anderson, obsédé jusque-là par un contrôle démiurgique sur son oeuvre, semble ravi de lâcher prise. C'est manifeste dans les ellipses brutales d'un récit encore plus mystérieux que d'habitude. Dans les scènes de pure bouffonnerie, où éclate la complicité des deux cabots Phoenix et Seymour Hoffman. Dans les étranges et superbes parenthèses oniriques, aussi, où le temps, soudain, semble suspendu...
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Paul Thomas Anderson confirme, avec "The Master", (...) sa maîtrise artistique.
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Le meilleur film d'Anderson à ce jour. En choisissant de buter contre la solitude de ses deux héros, en subtilisant l'horizon de son cinéma (le " grand sujet ") au profit d'une fuite en avant, il ouvre son oeuvre à une puissance d'errance et d'affabulation qui ne le cède en rien à son désir de plus en plus affirmé de grandeur.
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Une histoire passionnelle entre deux hommes, un choc entre deux grands acteurs qui ne s'oublie pas.
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Paul Thomas Anderson peaufine un style qui conjugue maîtrise et monumentalité, défend bec et ongles ses prérogatives d'auteur au sein du système hollywoodien, excursionne dans les genres cinématographiques les plus variés, passe au crible les fléaux qui ternissent les valeurs de l'Amérique.
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L’auteur de «Magnolia» signe un face à face troublant entre un gourou et son élève.
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Joaquin Phoenix livre une prestation magistrale dans cette fresque (...) ses face à face avec Philippe Seymour Hoffman, tout aussi épatant en maître de la manipulation, sont de très grands moments de cinéma.
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The Master, long film habité, se déroule comme un immense poème imbibé, qui parle d’amour, de croyance, de roublardise, de rêves. I ln’est pas sans défauts. D’un rythme lent, éparpillé dans sa maîtrise, on entre dans The Master en s’y laissant glisser, ou on passe à côté.
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The Master est un grand film. Indéniablement. Mais, pour être le chef-d'oeuvre dont semble rêver son auteur, peut-être aurait-il fallu estomper cette cérébralité envahissante et ce côté performance formelle un rien solennel pour céder la place à un soupçon de doute et de fragilité. Et faire écho à la psyché fiévreuse de son héros.
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Avec cette confrontation entre un gourou et un homme à la dérive, PTA creuse ses obsessions et confirme sa maîtrise. Mais, en imposant un contrôle total sur un film dont le thème est la perte de contrôle, il laisse souvent la flamboyance prendre le pas sur l’émotion.
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De qualités d'exécutions exceptionnelles qui transforment "The Master" en film majeur, sans toutefois atteindre le pouvoir hypnotique et ensorceleur du précédent "There Will Be Blood", plus aventureux dans sa construction, moins dans la démonstration - la maîtrise totale, la noiceur abyssale et la misanthropie assumée menacent toujours de s'exprimer au détriment de l'émotion. Il n'empêche : l'ensemble envoûte, fascine, impressionne. Durablement.
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Joaquin Phoenix tient tête à Philip Seymour Hoffman dans The Master de Paul Thomas Anderson. Le comédien à l’oeil vert et à la chevelure noire de jais se glisse dans la peau d’un disciple fasciné puis rétif d’un professeur librement inspiré par le créateur de la scientologie, L. Ron Hubbard (1911-1986). Il pourrait bien obtenir un oscar pour sa composition intense qui lui a valu d’être comparé à Marlon Brando par la presse américaine.
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Cette histoire d’égarement et de perte de repères, l’un des cinéastes les plus en vue du moment nous la conte en nous perdant souvent en route, mais avec une intelligence de mise en scène rare, et des comédiens principaux une nouvelle fois époustouflants. Bref, une expérience qui nous laisse aussi perplexes que fascinés.
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« The Master » est un long métrage qui demande de l’attention et qui nous comble à plusieurs échelles. C’est un film intelligent et ambitieux, grouillant d’idées et qui prend des risques artistiques surprenants.
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Cette ambitieuse réalisation servi par une image splendide et des acteurs épatants, perd un peu de sa superbe au fur et à mesure de l'affaissement du scénario.
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The Master impressionnera sans doute les cinéphiles purs et durs, les collectionneurs du 7e art, les amateurs de perfection… La perfection, ou la maîtrise, est l’enjeu critique autour de ce film (...) Un film doit-il être parfait ? Bien sûr. À condition de ne pas confondre la perfection avec la répétition bien ordonnée de figures de style rabâchées, classifiées, étudiées : l’académisme. Or c’est bien ce qui menace sans cesse The Master et son auteur : une propension certaine à répéter sans inspiration, sans souffle, sans sincérité, des formes certes modernes, mais confites dans leur autosatisfaction.
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Une histoire apocalyptique qui déjoue les émotions, le portrait d’un monde sans pitié, plein de désillusions.
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C’est le travail d’un véritable artiste, chaque plan est parfaitement réfléchi.
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« The Master » paraît être le plus irrésistible des longs métrages de Paul Thomas Anderson pour 2 raisons : Joaquin Phoenix et Philip Seymour Hoffman.
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Dans son film passionnant, mais souvent inégal et très long, le réalisateur Paul Thomas Anderson décrit très bien l’initiation de Freddie Quell par Lancaster. Au point qu’il devient le cobaye des méthodes de Lancaster Dodd, avant d’en être son bras droit au sein de la Cause. « The Master » vaut surtout par l’extraordinaire face-à-face Joaquin Phoenix et Philip Seymour Hoffman.
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Tendre et féroce, ce sixième film de Paul Thomas Anderson est devenu une célébration de l'humanité.
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Cette réflexion sur le groupe, l’appartenance, la crise et l’identité, vaut bien le coup d’oeil par sa beauté plastique. Avec seize ans de carrière et seulement cinq films dans une oeuvre incontournable, Paul Thomas Anderson, et ce malgré l’obscurité de ce dernier opus, demeure le maître d’un certain cinéma américain.
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La complicité mystérieuse d'un gourou (Philip Seymour Hoffman) et d'un de ses disciples (Joaquin Phoenix) donne un film perclus d'ennui et de frustration.
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L’implication des acteurs dans leur rôle respectif est impressionnant mais ce film tient en apesanteur, n’est pas aéré. On a l’impression qu’il se suffit à lui-même et exclut le spectateur.
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Paul Thomas Anderson synthétise les angoisses de l'Amérique d'après guerre à travers le portrait d'un soldat pris dans les griffes d'un maître à penser sectaire. Un grand film de cinéma qui commence par nous donner le tournis par sa virtuosité technique et finit par nous décevoir pour les mêmes raisons.
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Au delà de la polémique, reste une réelle performance des deux acteurs principaux.
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Phoenix ou Hoffman sont totalement dévoués à leur rôle, si seulement ils avaient la place de s’exprimer.
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“The Master” se présente plutôt comme un film pleurnichard alors qu’il était voué à briller.
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Ce film audacieux d’Anderson ne s’interprète pas facilement, on ne saisit pas tout au premier visionnage.
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Face à face, Joaquin Phoenix et Philip Seymour Hoffman livrent des scènes mémorables, mais manque l'étincelle qui enflammerait totalement leur relation de dominance.
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Paul Thomas Anderson signe une mise en scène d'une grande beauté formelle qui confine cependant à l'exercice narcissique. Tout ici est posé, affectation, à commencer par le travail des acteurs, qui (...) se livrent un duel magnifique. Mais sans doute vain pour le spectateur qui ne demanderait qu'à se passionner pour une histoire.
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Cabotinant jusqu'au sabotage (comme Marlon Brando lorsqu'il méprisait le film dans lequel il tournait), Joaquin Phoenix joue comme s'il avait un lumbago, ou confondu ses cachous et ses amphètes. Vraiment aucune envie de visiter le monument en leur compagnie...