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C’est ce que l’on appelle un polar tendu. Alors qu’une prostituée est enlevée par un tueur en série, son proxénète, qui fut un flic, tente de la retrouver. Hasard et coïncidence, au détour d’un carrefour, il tombe sur le serial massacreur… La suite ? Une course contre la montre pour accumuler des indices sur le lieu où est retenue la captive. Même pas diplômé de son école de cinéma au premier coup de manivelle, le jeune réalisateur coréen signe un film qui file à toute allure tout en étant teinté d’un humour noir décapant. Le film a mérité haut la main son Grand Prix Action Asia au dernier Festival Asiatique de Deauville.
Toutes les critiques de The Chaser
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Hong-jin, jeune metteur en scène sud-coréen, tricote un suspens diabolique doté d'une énergie d'enfer. Un remake américain avec DiCaprio est déjà dans les starting-blocks.
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(...) stupéfiant par le minimalisme de son histoire qui accroit son efficacité, sa vision sans concession de la société, sa violence parfois inouïe, sa tension, qui ne se relâche jamais.
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Un premier film époustouflant nous fait suivre la dérive d'un flic viré pour corruption qui, devenu proxénète, va trouver sa rédemption en essayant de sauver une de ses filles.
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Un proxénète cherchant à récupérer son bien, une police dépassée et incompétente, un tueur aux motivations inconnues : peu de psychologie dans ce percutant film noir, première réalisation d’un jeune cinéaste coréen, mais une belle dose de tension et un suspense haletant. Dans une Séoul noire et poisseuse, d’un quartier aux ruelles obscures aux avenues violemment éclairées en passant par une salle de bain terrifiante, le mal rôde. Dans cette course-poursuite contre la montre -la victime est toujours vivante-, le héros est un sale type et le tueur a le visage doux et fin d’un homme ordinaire. Dans la lignée des films noirs coréens, comme le formidable « Memories of murder » de Bong Joon-ho, le film navigue entre la magnifique rédemption d’un piteux looser, un humour surprenant (une police stupide, corrompue, aux ordres, ridiculisée dans les grandes largeurs) et une violence physique et verbale permanente. Réalisateur à suivre.
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The Chaser est un premier long métrage.(...) Il a, du meilleur cinéma policier, cette capacité à mélanger les genres et les sensations, les niveaux d'émotion et de suspense, pour dépasser les limites de son genre. Mais tout se passe aussi comme si les défauts du film devenaient de paradoxales et abstraites qualités. (...) L'énergie, vitale et dangereuse à la fois, qui caractérise si bien le meilleur du cinéma coréen d'aujourd'hui trouve avec le film de Na Hong-jin une assez convaincante incarnation.
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The Chaser reprend tous les ingrédients du film noir hollywoodien mais avec une outrance typiquement sud-coréenne. Pour son premier long métrage, le très doué Na Hong-jin joue à « M. Plus » : plus de baffes, plus de noirceur (...), plus de cynisme (...). Mais aussi, et surtout : plus d'invention visuelle et narrative. (...) Malheureusement, dans les vingt dernières minutes interminables, M. Plus devient M. Trop, et gâche son finale par un double excès de gore et de sentimentalisme.
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Un sans-faute ? Non, car ce polar est parasité par une telle violence qu'on en vient à demander grâce.