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Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas encore JR, l’artiste se charge lui-même de s’auto-célébrer sous la forme d’une compil worldwide en introduction. L’homme au chapeau et aux lunettes noires débarque ensuite dans une prison de haute-sécurité californienne – la Tehachapi du titre – qui connaît régulièrement des affrontements entre communautés. Il propose à un groupe de détenus d’apaiser leurs esprits en participant à la pose dans la cour du pénitencier d’une gigantesque fresque-photographique représentant leur visage. Un geste artistique bigger than life dont une sorte de making of retrace en accéléré les différentes étapes avant de s’arrêter sur ses effets positifs auprès des prisonniers qui ne tarissent d’ailleurs pas d’éloges sur leur bienfaiteur. Si se dégagent de cette expérience collective certaines individualités au parcours édifiant la construction confuse du récit nous ramène invariablement vers l’artiste lui-même. Ici, le « Je » n’est jamais tout à fait un autre.