Date de sortie 10 novembre 2016
Durée 117 mn
Réalisé par Rafi Pitts
Avec Johnny Ortiz , Rory Cochrane , Aml Ameen
Scénariste(s) Rafi Pitts, Razvan Radulescu
Année de production 2016
Pays de production Allemagne, France, Mexique
Genre Drame
Couleur Couleur

Synopsis

Fils d'immigrés mexicains, Nero, 19 ans, a grandi aux Etats-Unis avant d'être rapatrié sans ménagement vers son pays d'origine. Un soir, il réussit à repasser la frontière. Après avoir fait du stop pour rejoindre Los Angeles, Nero parvient à retrouver son frère, Jesus, qui travaille comme homme à tout faire dans une immense propriété de Beverly Hills. Mais Jesus ne peut lui venir en aide pour le moment. Afin d'échapper à la vie de misère à laquelle le condamne sa condition de clandestin, Nero décide de s’engager dans l'armée avec l’espoir d’obtenir la citoyenneté américaine. Il rejoint alors le front des «green card soldiers»...

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Critiques de Soy Nero

  1. Première
    par Eric Vernay

    Déporté au Mexique alors qu’il a grandi à Los Angeles, Nero, 19 ans, décide de s’engager dans l’armée américaine.

    Le réalisateur de The Hunter s’intéresse ici aux Green Card Soldiers, ces migrants illégaux qui depuis le Patriot Act de George W. Bush, peuvent éviter l’expulsion en rejoignant les troupes américaines. Comme son héros, le film semble apatride : tourné aux Etats-Unis et au Moyen-Orient par un Iranien avec l’aide du scénariste de la nouvelle vague roumaine Razvan Radulescu et d’un casting de jeunes acteurs latinos et afro-américains, Soy Nero défie les frontières, produisant ainsi un certain vertige du dépaysement, du déracinement et de la perte d’identité. Comme son héros également, le spectateur est brutalement envoyé, par le biais d’une ellipse, de l’oasis illusoire et ultra-sécurisée de Beverly Hills au désert brûlant et aride de la guerre. Parfois un peu démonstratif, ce conte moderne sous tension captive néanmoins grâce à son sens de l’absurde métaphysique hérité de Beckett et de Buzzati. Eric Vernay