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C’est l’histoire d’une jolie fille coincée dans un corps d’homme, qui tombe amoureuse d’un garçon n’assumant pas la dimension homosexuelle de leur relation. Avec sensibilité, la première fiction d’Ester Martin Bergsmark (remarquée dans "Dirty Diaries" en 2010) confronte l’ambiguïté physique de l’une à l’indécision sentimentale de l’autre dans un écrin onirique et cru. Jamais loin de la pose arty (sexe au ralenti, BO branchée...), ce portrait de femme transgenre distille néanmoins quelques troublantes fulgurances.
Toutes les critiques de Something Must Break
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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"Something must break" se rattache au cinéma moderne par le refus de nombreux artifices (studio, éclairage ...), du scénario bétonné, de la psychologie comme explication. Malgré certains dialogues pesants, il serait dommage de négliger cette expérience cinématographique hors-normes.
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Drame social déguisé en porte-parole de la transidentité, 'Something must break' ouvre nos horizons, tant esthétiques qu’idéologiques.
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Un ton, un univers, une palette visuelle au service d’une histoire d’amour en pleine confusion des genres. Une telle alchimie est rare.
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La dureté se retourne contre le film, qui semble caricatural quand il isole Sebastian dans une société seulement bonne à lui envoyer des flèches. Des échappées vivifiantes viennent heureusement apporter mystère et magie : dans des paysages où nature et ville se mêlent, Ester Martin Bergsmark met en scène un nouveau romantisme, un amour réinventé. "Something must break" révèle alors un talent prometteur.
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Au-delà de la lourdeur scénaristique et d’une résolution des enjeux un peu trop prévisible, "Something Must Break" tire sa fragile beauté du fait de ne jamais faire du corps d’Ellie un spectacle.
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Toute entière fondue à son personnage, Saga Becker fait du personnage d’Ellie une rencontre de cinéma unique, aussi difficile à oublier que l’univers visuel et sonore d’Ester Martin Bergsmark. Face à une si belle matière, on regrette d’autant plus un scénario assez maladroit, construit selon une succession de paliers prévisibles.
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Sous couvert de s'affranchir des normes et de redéfinir l'amour des situations gonflées, ce premier film, assez fragile, propose une réflexion paradoxalement limitée sur ce que signifie être en marge aujourd'hui.