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À partir des destins croisés de ces personnages vulnérables et attachants qui vont inexorablement s’affronter, Philippe Haïm explore la guerre sans merci que se livrent nos services secrets et les réseaux terroristes islamistes. Sachant qu’une fiction sérieuse sur le monde de l’espionnage ne s’improvise pas, Haïm a débuté son scénario par une note d’intention détaillée sur la DGSE. D’où l’importance, cruciale, de ce service secret dans la narration : on y découvre ses stratégies manipulatrices, ses bureaux cachés, ses codes internes, ses méthodes inavouables, comme la sidérante capacité d’abnégation de ses membres. Pour crédibiliser l’ensemble dans les moindres détails, d’anciens officiers du renseignement militaire ont même été associés au scénario.
Après ce gros travail de fond, il fallait soigner la forme. Celle du casting est réussie, avec notamment un Gérard Lanvin impressionnant. Sa sobriété glaciale de patriote impassible et sans états d’âme fait mouche. Seul faux pas à déplorer : reporter de formation, Philippe Haïm a privilégié les séquences courtes, tournées caméra à l’épaule. D’où une succession d’images saccadées et vibrantes qui, in fine, finissent par nuire à l’efficacité d’un récit haletant.
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Avec une virtuosité anglo-saxonne, associant rigueur documentaire, souffle romanesque, montées d'adrénaline et interprétations affutées, Philippe Haïm explore le monde féroce du renseignement.