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Bonne nouvelle : Scream 4 se montre tout sauf sénile et son refus de sacrifier aux modes est un vrai soulagement. Les 10 ans qui ont passé depuis l'oubliable troisième volet offrent à Craven et Williamson une multitude de grenades qu'ils se font un plaisir de dégoupiller : Facebook, Twitter, le culte de la célébrité instantanée, l'addiction d'Hollywood aux remakes de films d'horreur... Rien ne leur échappe, jusqu'à un final qui a le bon gout de ne pas décevoir. Avant ça, il aura fallu tolérer quelques gags plus inégaux et des scènes de meurtre à l'inspiration variable mais, quand le générique de fin arrive, on ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire rassuré. Le frisson est intact.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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par Yann Lebecque
Scream 4 poursuit donc gentiment sa route sans prise de risque demeurant fidèle au principe de la sagas, visiblement prévue pour pouvoir durer tant que les spectateurs montreront de l'intérêt pour ce principe de slasher grand public, divertissement parfaitement calibré, mais auquel il manque sans doute un soupçon d'originalité.
Un fascinant exercice d'auto-analyse basé sur un jeu de poupées russes directement inspiré des trames de Scream et Scream 2, dont ce quatrième opus se veut le pendant adulte.
La génération Twitter a son « Scream ». Dix ans, déjà, depuis la dernière vague de meurtres signés Ghostface. Alors que Sidney (Neve Campbell) revient à Woodsboro pour la promo de son premier livre, les assassinats reprennent. Mais les règles ont changé… Epaulé par Kevin Williamson, le scénariste du premier volet, Wes Craven pousse la mise en abyme jusqu’à l’absurde et tombe le masque. Le film, qui ressemble à un épisode de « Scooby-Doo » en plus sanglant, penche clairement du côté de la comédie. Une comédie noire où Craven, au-delà de ses cibles habituelles (la banlieue US et l’autorité), s’en prend cette fois aux réseaux sociaux et, partant, à notre obsession de la célébrité, et organise un choc sanglant des générations : démasqué, le tueur avouera ne « pas avoir besoin d’amis, mais de fans ». Et ça, ça fait vraiment peur.