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Dans l’absolu, Savages raconte une histoire totalement balisée : un enlèvement, de vilains dealers mexicains et deux potes prêts à tout pour sauver leur copine, avec la dose réglementaire de sexe, de drogue et d’ultraviolence. Évidemment, la présence d’Oliver Stone aux commandes (s’appuyant sur un roman percutant de Don Winslow) garantit des écarts de conduite qui élèvent l’affaire au-dessus de la série B. Le trio amoureux formé par les génies botanistes et leur girlfriend donne le ton. Naturel, assumé du début à la fin sans que la morale ne s’en mêle, il dessine les contours de Savages – ou plutôt l’absence de contours. Ici, le ripoux (Travolta, dément) s’occupe de son épouse en phase terminale, la baronne de la drogue (Hayek, impériale) est une mère possessive comme les autres, et l’homme de main du cartel (Del Toro, merveilleusement vicelard) aime qu’on valorise son travail, même s’il consiste à décapiter les traîtres dans des entrepôts désaffectés. Une attachante galerie d’ordures bigger than life que Stone s’éclate à explorer, parfois au détriment de ses jeunes héros ou d’une narration qui perd le nord à plusieurs reprises. Soyons honnêtes, Savages ne rivalise jamais avec les chefs-d’oeuvre qui jalonnent la filmographie du réalisateur. Mais cette virée poisseuse et endiablée aura de la gueule sur votre étagère DVD, juste à côté de U-Turn
Toutes les critiques de Savages
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Oliver Stone revient en fanfare aux affaires avec ce thriller décoiffant qui retrouve l’esprit de ses meilleurs films. Scénario percutant (adapté du best-seller de Don Winslow), casting alléchant (trois jeunes stars en devenir entourées de quelques pointures comme Benicio Del Toro, Salma Hayek, John Travolta), scènes de défouraillage grand cru (âmes sensibles s’abstenir !) sont à l’honneur. Avec en bonus, des personnages hauts en couleur et une sacrée dose d’humour noir teinté de cynisme. Bref, à l’image de son titre, un film brutal, « sauvage » et parfaitement jubilatoire.
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On voit bien où Stone veut en venir : tresser à ce néowestern une fable ricanante sur le capitalisme sauvage et la férocité des rapports Nord-Sud. Défi relevé au poil par un cinéaste dont on n’espérait plus grand-chose (les faiblards « World Trade Center » et « Wall Street 2 ») : la parabole est aussi pertinente que le thriller est diablement mené – mention spéciale à Del Toro en homme de main chicano jouissivement pervers et flippant comme jamais.
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De violentes négociations en perspective, donc, d’autant plus qu’elles sont filmées par Olivier Stone. Son polar ne convainc pas forcément par son scénario, mais séduit par son style et son casting “toni-truand”.
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Si Stone livre un récit à la tension permanente et au style impeccable, sa propension à explorer plusieurs pistes en parallèle rend impossible de connaître son sentiment profond sur le sujet. Vantant les vertus thérapeutiques du cannabis, décrivant la scène d'après les horreurs des cartels mexicains ou faisant le portrait désabusé d'un flic ripou... On pourra toujours louer l'absence d'angélisme de Savages et admirer le talent d'Aaron Johnson.
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Drôle, brutal et sexy
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Savages, ne fait certes pas partie des chefs-d'oeuvre d'Oliver Stone, l'anticonformiste né, mais c'est un trip des plus divertissants.
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Un thriller brutal, emballé par un trio extravagant et la mise en scène électrique d'Oliver Stone.
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Le cinéaste délaisse la fresque politique balourde et retrouve une certaine vigueur avec une série B sexy et toxique.
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Ultra-violent et sexy en diable, le dernier Oliver Stone correspond parfaitement à l’esprit Sex, drug and rock n’roll. Il lui manque peut-être une certaine profondeur pour en faire un film marquant.
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Sexy et violent, ce récit truffé de bons mots et de seconds rôles délirants séduit, malgré les longueurs et redites.
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Savages, dans son escalade de violence, de drogues et de manigances, convenait à merveille au réalisateur de Tueurs nés et L’Enfer du dimanche : débordé par le réseau des protagonistes, il ne parvient cependant qu’à enfumer une ligne dramatique pourtant prometteuse.
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Savages, le nouveau long métrage d’Oliver Stone, s’intéresse cette fois au trafic de drogue en Californie. Si l’intrigue reste classique (en cédant à la facilité de la fin alternative), l’intérêt de ce thriller aux allures de western repose sur sa violence stylisée et son casting trois étoiles, avec une mention spéciale aux truculents Salma Hayek et Benicio del Toro.
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Renouant avec la violence de Tueurs Nés, Oliver Stone signe là un thriller un brin bordélique mais parfaitement interprété.
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Stone a donc délaissé son côté poil à gratter ronchon qui n'aime pas son pays, pour jouer la carte de la séduction auprès des jeunes et tenter à nouveau de rencontrer le grand public. Mais l'herbe a visiblement grignoté quelques neurones à ces trois gentils freluquets dont l'idéal de vie est un peu court. Le film Jules et Jim, dans le registre trio, était un peu plus intéressant. Mais Stone, prêt à tout pour faire jeune, semble leur donner raison.
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Blake Liely continue de briser son image d'icône fashion dans ce thriller sexy et violent ou elle incarne la maîtresse de deux jeunes dealers.
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Dialogues percutants, couleurs criardes, bande son survoltée... Oliver Stone applique brillamment les règles du polar des années 90.
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On prend prend plein la vue : sexe et violence décompléxés, parsemé de quelques fioritures gadget, trip lyriques ou effets néo-cul_culs, parfois aussi artificiel que le paradis. Parce que même si le côté too much dédramatise trop l'histoire, Oliver Stone flirt plus avec U-Turn que avec Walle Street 2.
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Oliver Stone signe un film d'esthète étrange, entre polar romantico-trash et farce sanglante, à l'intrigue plus ou moins invraisemblable.
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Sardonique est sans doute l'adjectif qui convient le mieux au ton du film, qui tire, dans ses meilleurs moments, vers la comédie noire, particulièrement grâce à Salma Hayek impressionnante en Médée au foyer et à Benicio Del Toro qui sait être caricatural en restant vraisemblable.
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Une intrigue bien ficelée, de la tension, du rythme, et des acteurs qui s’en donnent à cœur joie, John Travolta et Benicio Del Toro en particulier : un thriller remarquablement maîtrisé et jubilatoire.
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Un thriller romantique, sexy et ultraviolent où le cinéaste s'amuse à confronter deux générations de comédiens.
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Ce qui aurait pu être une critique sans concession de la politique anti-drogue des Etats-unis et une vision assez juste de la violence inhérente aux trafics est perdu dans un thriller simpliste qui n'offre pas grand chose, en particulier de la part de ceux qui sont devant l'objectif.
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Ce "Savages", long et foutraque, ne tient pas ses promesses.
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Difficile d'élire l'aspect le plus ridicule de cette incursion d'Oliver Stone dans le thriller sur fond de narcotrafic.