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(...) son film (découvert au festival de Contis) et sa démarche ne se limitent pas à dénoncer ce crime. Rachel est aussi un manifeste sur l’horreur d’une guerre qui décervelle les soldats, une réflexion sur l’engagement, un regard sur la jeunesse et ses idéaux. Un grand film.
Toutes les critiques de Rachel
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Etait-ce si surprenant ? Doit-on attendre de l’armée d’un pays qui se vit à tort ou à raison en état de guerre qu’elle soit morale, pacifiste, humaniste ? Rachel Corrie et ses amis devaient-ils prendre autant de risques ? Une cause aussi belle et juste soit-elle mérite-t-elle qu’on lui offre sa vie en sacrifice ? Rachel interroge la légitimité de la raison ou de la déraison d’Etat, le droit voire le devoir de désobéissance, mais pose aussi la question des limites de l’idéalisme et de l’utopie. Les réponses appartiennent à la réflexion de chaque spectateur de ce film beau et puissant.
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Simone Bitton refuse l'émotion facile autant que le discours militant. Précis, dense, complexe, son film s'impose comme une réflexion passionnante sur la jeunesse et la résistance. Au-delà du conflit israélo-palestinien.
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Filmé sobrement, Rachel agit dans la mémoire du spectateur comme une bombe à retardement. Dans l'échelle des documentaristes, Simone Bitton se situe aux antipodes de Michael Moore.
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Consciente de l'extrême violence environnante, la cinéaste déroule son récit avec sobriété, sans prendre parti, juste en posant des questions. C'est une occasion rare et habilement menée.
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Chaque mort mérite un film, mais c’est l’histoire atypique de Rachel qui nous est contée. C’est ainsi, la cinéaste le regrette presque à un moment donné de son travail. Mais au final peu importe ses fondements, à l’instar des motivations militantes, le film a le mérite d’exister lui aussi et il faut aller le voir d’urgence.
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L'enquête est objective et fouillée. Sans autres commentaires que ceux du journal intime tenu par la disparue, Simone Bitton épluche le drame - avec de nombreux témoignages à l'appui - mais aussi tous les tenants de l'aboutissement tragique. Certains discours font froid dans le dos, d'autres émeuvent, aucun ne laisse indifférent.
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Ce faisant, il privilégie un débat dont la pertinence est toute théorique, tant il est clair que ce bulldozer est la cause directe de la mort de la jeune femme. [...] Cette approche affaiblit en outre la puissance documentaire du film, en instrumentalisant ses personnages au profit du débat qu'il entend illustrer.
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(...) l'action de cette Américaine, inscrite dans un idéalisme empreint de naïveté et d'un brin de culpabilité, semblait vouée d'emblée à l'échec. Ce qui rejaillit sur l'impression finale que laisse ce témoignage par ailleurs exceptionnel.
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Mur, avec ses beaux travellings sur la barrière, peinait à livrer davantage qu'un pieux messages de paix ; Rachel, en allant chercher l'héroïsme jusqu'au fin fond des Etats-Unis, réduit lui aussi sa portée.
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Une tragédie du Moyen-Orient, entre parabole et métaphore politique, qui ne fut jamais jugée et dont la documentariste, auteure de « Mur » en 2004, tente de percer la vérité en regroupant les entretiens des divers observateurs, confrontant les points de vue et recoupant les témoignages.